2020 | Année de chute mondiale de la consommation et de l’exportation de vin

Le 20 avril dernier, Pau Roca, directeur de l’OIV, Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, présentait depuis le siège de l’organisation à Paris les chiffres de l’année 2020 en termes de consommation et d’échanges de vin. Le résultat est assez peu enthousiasmant même s’il est meilleur que celui qui était présagé en plein cœur de la crise : la consommation mondiale globale est bien en baisse de 3% et les exportations sont en baisse en volume (-1,7 %) comme en valeur (-6,7 %). Quel avenir présager ?

Une chute de 3% de la consommation globale de vin en 2020

Le 20 avril dernier depuis le siège de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin à Paris, Pau Roca annonce que la consommation mondiale globale a bel et bien baissé de 3% au cours de l’année 2020, le plus bas niveau depuis 2002. La consommation mondiale est ainsi estimée à 234 millions d’hectolitres, ce qui correspond à 7 millions d’hectolitres de moins en une année. Pau Roca précise bien entendu que cette baisse a été très éclectique entre les différents pays, la consommation a par exemple été relativement stable aux Etats-Unis, en France et en Allemagne, là où elle a cru au Brésil ou en Italie et chuté en Chine ou en Afrique du Sud.

Les raisons ? La pandémie mondiale de covid-19 bien entendu, mais à laquelle le marché s’est plutôt montré résistant, notamment par rapport à d’autres produits de consommation de base. L’on peut également souligner la responsabilité de l’évolution du marché chinois dont la consommation de vin est toujours en baisse et ce depuis 4 ans (les perspectives de ce grand marché avaient été largement surestimées précise Pau Roca). En volume, le pays est passé au 6e rang des pays consommateurs et les importations de vins ont reculé de 30% en volume (la production intérieure permise par les milliers d’hectares de vignes, est consommée dans le pays, même si celle-ci accuse également d’une baisse drastique sur l’année 2020). De même, les taxes chinoises ont été accrues notamment sur les vins australiens. L’on peut également citer l’impact des taxes Trump sur les vins européens. L’OIV analyse que les différentes entraves à la consommation, notamment l’empêchement de pouvoir consommer du vin dans les cafés, hôtels et restaurants, ont été contournées par des transferts de la part des consommateurs : davantage d’achats en grande surface ou en ligne (iDealwine était bien entendu toujours à votre service pour vous procurer vos plus beaux flacons), le choix pour des vins aux prix doux par rapport aux vins dont les prix sont plus élevés, le champagne, signe de fête, a malheureusement été délaissée par rapport aux autres vins…

Des exportations de vins en baisse, surtout en valeur

Concernant les exportations, l’OIV signale que le marché mondial a baissé très légèrement en volume (-1,7 % à 105,8 millions d’hectolitres en 2020) mais davantage en valeur (-6,7 % à 29,6 milliards d’euros, celui-ci était en hausse depuis une décennie). En octobre dernier, l’OIV anticipait une chute des ventes mondiales de vin d’environ 10% en volume pour l’année 2020, une réalité moins catastrophique donc. L’on peut tout de même affirmer que la mondialisation du marché du vin a bel et bien poursuivit sa route, car 45% du vin consommé dans le monde en 2020 a traversé au moins une frontière. Ce sont encore une fois les effervescents qui ont « trinqué » (une baisse de 5 % en volume et de 15 % en valeur), et les pays les plus impactés sont l’Allemagne, la France (tout de même restée le premier pays exportateur de vin avec une baisse en valeur de 10,8% de ses exportations), les Etats-Unis ou encore le Chili.

Un avenir encourageant

Face à cette conjoncture, Pau Roca est plutôt optimiste lorsque l’on parle de l’avenir : selon lui, les prix ne peuvent baisser davantage, et l’on remarque d’ailleurs que sur le second semestre 2020 les signes de la consommation et de l’exportation étaient encourageants, permettant de revoir les présages du début de l’année. Concernant le marché chinois, Pau Roca rappelle que « La Chine n’est pas toute l’Asie » et ainsi que de belles évolutions sont à prévoir pour les prochaines années sur tout le continent asiatique. Les effets du vaccin et la réouverture des cafés, bars et restaurants présagent également le retour de moments plus festifs, synonymes de consommation de bons vins (en toute modération bien sûr).

 

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