[Bourgogne] Albert Bichot : un basculement vers le bio initié il y a 20 ans

Le bio n’est pas un vain mot au sein de cette grande maison beaunoise qui a fait sienne ces préceptes dès le début des années 2000. Désormais, tous les domaines en propre situés sur la Côte d’or et la Côte chalonnaise sont certifiés.

Le bio n’est pas toujours un long chemin tranquille. Si les équipes techniques avaient déjà décidé de travailler selon les principes de l’agriculture raisonnée au début des années 1990, cela a pris du temps pour pouvoir ensuite réussir à basculer vers le bio dans 4 des 6 domaines détenus par Albert Bichot. Dès 2004/2005, le directeur technique Alain Serveau et Christophe Chauvel régisseur desdits domaines ont pris la décision de convertir l’ensemble des parcelles vers le bio. Une démarche logique et pourtant longue. Apprendre de nouveaux gestes, appréhender différemment le vivant, faire comprendre l’intérêt de la démarche pour qu’elle soit véritablement fédératrice. C’est ainsi que progressivement, le domaine du Clos-Frantin à Nuits-Saint-Georges (7,3 ha), celui du Pavillon à Pommard (15 ha), le Château-Gris à Nuits-Saint-Georges (3,5 ha) ainsi que le domaine Adélie à Mercurey (7,8 ha) ont été convertis. Initialement en agriculture biologique à partir de 2014. « A cette époque nous ne jugions pas nécessaire d’afficher ce label sur nos bouteilles. Mais la demande des consommateurs a évolué et nous avons donc décidé d’inscrire la mention « vin biologique » dès 2018, première année où nous avons pu l’afficher », explique Albéric Bichot qui dirige la Maison.

Une offre bio très large

Avec, selon les millésimes, 42 voire 43 appellations différentes proposées en bio, Albert Bichot est certainement l’un des principaux acteurs bourguignons en la matière. Cela représente au total 33,6 hectares en propriété auxquels viennent s’ajouter une vingtaine d’hectares s’agissant des apports de raisins et de moûts, notamment en provenance de l’appellation Savigny-les-Beaune. Car l’enjeu se situe évidemment aussi au niveau du négoce pour pouvoir à terme proposer une gamme entièrement bio. Il faudra encore plusieurs années pour y arriver. Des efforts importants sont déjà mis sur les autres domaines, notamment Long-Depaquit à Chablis. Là, après avoir initié le projet il y a 5 ans, c’est désormais une quarantaine d’hectares qui est déjà travaillé en bio sur un total de 65. « Notre objectif est de parvenir à une conversion totale d’ici 3 ans » tient à préciser Albéric. Avant d’ajouter : « nous ne sommes ni un messie ni un prophète mais nous croyons à la valeur de l’exemple ». Ses convictions, Albéric les incarne aussi dans le soutien qu’il apporte à la Fondation Tara Océan qui a lancé en 2020 une mission d’exploration de 2 ans sur la goélette Tara (ancienne Antartica de Jean-Louis Etienne) à travers les mers et océans du globe. Un périple auquel auront participé 12 magnums de vins Bichot entreposés à bord. Une expérience originale qui permettra, au retour du bateau, de voir l’impact de cette conservation extrême sur la qualité des vins.

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