Chartron et Trebuchet de retour sur le devant de la scène bourguignonne

L’une des maisons emblématiques du « triangle d’or » Meursault-Puligny-Chassagne renaît, après une perte de vitesse liée à des reprises successives. Aux commandes depuis 2016, le groupe François Martenot (Grands Chais de France) compte bien refaire de cette signature une référence en Côte de Beaune.

Déstabilisée par une série de rachats, la maison Chartron et Trébuchet était passée sous les radars ces dernières années. Avec des approvisionnements non renouvelés et une qualité fluctuante sur certaines cuvées, la maison de négoce – de grande réputation mondiale dans les années 1980 et 1990 – commençait à s’essouffler. En rachetant la marque en 2016, le groupe François Martenot (Grands Chais de France) avait pour projet de renouer avec ce passé.

Un travail sur l’élevage

« L’idée était de retrouver des vins blancs vinifiés et élevés avec précision », rapporte Serge de Bucy, responsable achats vins et œnologie du groupe François Martenot. « En vinification, nous avons notamment investi dans la maîtrise du froid. Sur l’élevage, un travail de fond a été réalisé, avec un renouvellement du parc à fûts, et une réflexion sur les chauffes. On a aussi ajusté le tir sur la proportion de fût neuf. L’idée étant de patiner les vins sans les abîmer. »

L’œnologue insiste toutefois : « nous voulons aussi travailler en accord avec la philosophie des fondateurs de l’époque et rester en lien avec l’histoire de Chartron et Trébuchet ». Ainsi les cuvées phares du négoce historique, comme le Puligny et le Meursault, sont toujours au centre de la gamme. Côté élevage, les fûts proviennent toujours des mêmes des tonneliers bourguignons. Un lien avec les origines de la maison également symbolisé par l’étiquette, qui a conservé son emblématique liseré bleu.

Coup de coeur : Meursault 2018, Chartron et Trébuchet
La robe, or pâle, dévoile un nez de fleurs et d’agrumes. Une fraîcheur que l’on retrouve en attaque, et gagnant peu à peu en amplitude. Un blanc charnu se dévoile alors. Sa texture se veut à la fois onctueuse et minérale. Joli persistance, qui devrait encore s’accroître avec les années.

En quelques dates
1859 : fondation du domaine Jean Chartron
1984 : Jean Chartron, vigneron, et Louis Trébuchet, négociant, s’associent pour créer la maison de négoce Chartron et Trébuchet, à Puligny-Montrachet
2004 : Rachat de Chartron et Trébuchet par la société Béjot Vins et Terroirs
2016 : Rachat de Béjot par la maison François Martenot (propriété du groupe Grands Chais de France)

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