Château Haut-Bailly : l’excellence des Graves, entre tradition et modernité

Chateau-Haut-Bailly

L’histoire

Les premières vignes de Haut-Bailly remontent au XVème siècle. L’un de ses propriétaires emblématiques fut l’ingénieur Alcide Bellot des Minières, surnommé « Roi des vignerons » en référence à ses remarquables avancées scientifiques. Il est également l’auteur du château que nous connaissons aujourd’hui.

Après les décennies compliquées de la séquence post-phylloxéra, une nouvelle ère est inaugurée en 1955 avec le rachat de Haut-Bailly par le négociant belge Daniel Sanders. Celui-ci va défendre ses lettres de noblesse, voyageant aux Etats-Unis puis en Asie dans les années 1960 et 1970. Son fils Jean prendra sa succession et élaborera une vingtaine de millésimes de grande qualité.

Le château est racheté en 1998 par le banquier américain Robert G. Wilmers. Celui-ci maintient néanmoins la famille Sanders, aujourd’hui brillamment représentée par Véronique, la petite-fille de Daniel Sanders. Celle-ci continue à gérer l’exploitation. L’équipe technique, jamais en reste pour trouver de nouvelles idées améliorant la qualité et le respect du terroir, est conduite par Gabriel Vialard.

Une viti-viniculture de pointe

Le domaine a gagné en reconnaissance ces dernières années, grâce à une viticulture respectueuse des usages bordelais traditionnels, qui contribue à élaborer un vin harmonieux et extrêmement équilibré. Le vignoble est en effet labouré à l’ancienne, sans recours aux désherbants, et les rendements sont volontairement limités. A des vendanges manuelles succède un tri sur table minutieux. Depuis 2007, on notera que 6 hectares sont en culture biologique dont 3 en biodynamie (labour au cheval, compost d’origine végétale, épandage manuel, respect du calendrier lunaire, etc).

Haut-Bailly possède 28 hectares de vignes qui jouissent d’une position rêvée, situées sur des terres hautes et graveleuses à l’est du village de Léognan. Parfaitement drainées grâce à l’inclinaison des pentes, leurs sous-sols sont composés de pierres fossiles. On trouve encore quatre hectares de très vieilles vignes, centenaires pour certaines d’entre elles, aux cépages très variés : cabernet franc, carménère, merlot, malbec, petit verdot, cabernet sauvignon…

Le premier vin était assemblé en 2014 à partir de cabernet sauvignon (66%) et de merlot (34%), et le cabernet franc est parfois présent dans de faibles proportions. Il est vieilli dans des fûts de chêne dont 50 à 60% sont neufs d’une année à l’autre, pour un élevage allant jusqu’à 18 mois. Haut-Bailly est connu pour sa souplesse et sa précision, mais depuis les années 1990 ses vins ont gagné en force et en concentration. Dès les premières années, à l’ouverture, on distingue des arômes de cerises sauvages, de notes épicées et fumées, venant accompagner avec perfection l’élégance et les traits féminins qui caractérisent ce Grand Cru Classé.

Le domaine produit un second vin, « La Parde de Haut-Bailly » introduit en 1967. On retrouve également un troisième vin « Pessac-Léognan », ainsi qu’un rosé depuis 2004 lorsque le millésime le permet. Contrairement à la plupart des autres crus classés de Pessac-Léognan, Haut-Bailly ne produit pas de vin blanc.

En février 2012, Robert G. Wilmers a racheté le voisin de Haut-Bailly, le château Le Pape. La question sur toutes les lèvres était alors de savoir si les sept hectares de l’ancienne propriété de la famille Monjanel, allaient ou non être intégrés au vignoble historique de Haut-Bailly. Il s’agirait d’une opération foncière considérable, qui en principe sera tout à fait légale. Ce ne sera finalement pas le cas, selon Véronique Sanders, qui assure que Le Pape restera bien une propriété à part entière.

Récemment, l’équipe du Château a atteint l’un de ses rêves : Robert Wilmers avait en effet promis d’inviter tous les collaborateurs du domaine aux Etats-Unis, à condition que l’autre Robert (Parker) attribue la note maximale de 100/100 au vin. Mission accomplie avec le splendide 2009, dont le critique américain a réhaussé la note en avril 2015, pour la porter au sommet : « Riche, complexe, [Haut-Bailly 2009] est l’équivalent, en matière de vin, d’une création de haute couture conçue par Coco Chanel. » Promesse tenue par le propriétaire du château : Véronique Sanders et son équipe se sont donc envolés début décembre pour quelques jours à New-York !

Les vins

Château Haut-Bailly 2011,2016, 2017, 2018, 2019 :

 La robe de ce cru est d’une couleur profonde, aux reflets violacés. Le nez offre une palette complexe, de fruits noirs mûrs mais aussi d’épices douces. Les notes boisées sont présentes et soutiennent le tout. La bouche est dotée d’une impressionnante rondeur, et se termine sur une finale suave.

Château Haut-Bailly II 2017,2019 :

Depuis 1967, la Parde de Haut-Bailly (Désormais Haut-Bailly II) est le second vin du château Haut-Bailly. Ce vin est issu des mêmes parcelles que le premier et vinifié avec le même soin. Au fil des millésimes, il s’est illustré pour sa grande finesse aromatique et le plaisir immédiat qu’il réserve à l’amateur. Doté de beaux arômes de fruits noirs intenses et croquants, il offre une texture souple et des tanins fins et soyeux. On retrouve une véritable fraîcheur fruitée avec une structure solide mais élégante.

Le Château Haut-Bailly – ce qu’en disent les guides :

Bettane & Desseauve 2018 :

Haut-Bailly est incontestablement l’un des pessac-léognan les plus attachants et racés de cette belle appellation. Le vignoble a la chance d’être vieux (certains pieds atteignent 120 ans !), impeccablement tenu par une équipe technique très performante, conduite par Gabriel Vialard, et administré avec passion par Véronique Sanders, petite-fille de l’ancien propriétaire du château. Les vins sont infiniment raffinés et équilibrés. Les progrès réalisés par la propriété en vingt ans sont impressionnants. Le fruit est orécis, le tanin noble, la fraîcheur toujours maîtrisée et l’équilibre irréprochable. Les tout derniers millésimes; et notamment le 2016, sont d’anthologie. Le second vin, la-parde, est d’une régularigé sans faille, très élégant, c’est l’un des tout meilleurs de l’appellation. La nouvelle propriété récemment rachetée, le château Le Pape, bénéficiant des mêmes techniques tout en gardant sa propre idenité, semble bien partie pour suivre le même chemin.

La Revue du Vin de France 2018 :

Cultivant un style personnel et terriblement attachant, cette propriété, acquise en 1998, par le banquier américain Robert G. Wilmers, propose un vin (rouge uniquement) d’une droiture et d’une classe uniques. Véronique Sanders, petite-fille de l’ancien propriétaire, gère soigneusement au quotidien ce cru classé, avec le très compétent directeur technique, Gabriel Vialard. Ils y produisent un vin rouge harmonieux et suprêmement équilibré, respectant les usages bordelais, sans jamais trop en faire. Le terroir de graves sur crasse de fer permet aux différents millésimes d’acquérir un bouquet de griottes fort séduisant, et une chair veloutée sans équivalent dans ce secteur de Léognan. Il est bien difficile de prendre en défaut un seul millésime : tous, avec un style inimitable, long et fin, parviennent à l’excellence. Avis aux amateurs trop impatients : comme tout grand vin qui se respecte, Haut-Bailly peut paraître austère dans sa jeunesse avec une trame de tanins rugueuse. Il ne se révèle véritablement qu’après quelques années de garde. La propriété a décidé l’année dernière de mettre fin au test en culture biologique et biodynamique engagé sur 6 hectares.

Les vins : la volupté de Haut-Bailly parle dans ce millésime 2016 sans retenue. C’est un vin très puissant, mais enveloppé par une douceur exceptionnelle. Il offre du crémeux et de la sapidité. Ce vin possède toutes les qualités du 2010, sans la rigidité, ce qui le rend très séducteur. Parmi les plus grandes réussites de l’appellation. La Parde Haut-Bailly 2013 est un vin souple et léger, avec une matière tendre en finale. Nous vous conseillons de le boire durant les deux prochaines années. “La pluie d’août a sauvé le millésime” s’amusent à raconter Véronique Sanders et Gabriel Vialard, à propos du millésime 2015, qui donne un vin ne jouant la surenchère ! La couleur est lumineuse, brillante, sans être noire. Un très beau nez d’épices frais très présent, avec beaucoup de fraîcheur, amène une superbe trame tannique. Sa structure toute en subtilité paraît moins granuleuse que d’habitude, ce qui le place une fois encore parmi les très grandes réussites du millésime.

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