Cinq cuvées coup de cœur en IGP de Bourgogne

Célèbre pour ses 84 AOC (appellations d’origine contrôlée), la Bourgogne compte aussi 4 IGP (Indications géographiques protégées). Des vignobles aussi discrets que singuliers, et dotés d’une grande diversité de cépages.

On connaît la Bourgogne pour ses viré-clessés, ses givrys, ses pommards ou encore ses chablis. Des AOC parmi les 84 que compte la région. Beaucoup moins pour ses quatre IGP : sainte-marie-la-blanche, coteaux de l’auxois, saône-et-loire et yonne. Des vignobles aussi petits que discrets, à quelques encablures des grands crus. Leur force : un cahier des charges très ouvert. « Nous sommes plus libres qu’en AOC, on peut davantage créer », résume Sophie Joigneaux, vigneronne et présidente de l’association des Coteaux Burgonds, qui regroupe toutes les IGP de Bourgogne hormis l’IGP yonne.

En effet, les IGP bénéficient de plus de souplesse quant à l’aire de production ou aux rendements. Mais surtout d’une grande liberté d’encépagement. « Contrairement aux AOC, globalement restreintes au pinot noir, au chardonnay, à l’aligoté et au gamay, on retrouve plus d’une trentaine de cépages dans nos IGP ». Parmi eux, « des variétés historiques de Bourgogne, comme le melon et le pinot gris ». La syrah, le chenin, ou le viognier font également partie des cépages autorisés dans certaines IGP bourguignonnes.

Et ce n’est qu’un début. « Nous souhaitons ouvrir nos cahiers des charges à des cépages hybrides résistants aux maladies. Une demande a été faite en ce sens auprès de l’INAO », annonce Sophie Joigneaux. Un dossier qui devrait aboutir dans les prochaines années.

Les coups de cœur de Terre de Vins :

Maison familiale rurale Grandchamp – IGP Sainte-Marie-la-Blanche – Melon 2019 (8€)

Le cépage aujourd’hui renommé en Muscadet a des origines bourguignonnes, d’où ce retour aux sources. Sa fraîcheur naturelle donne un cuvée tendue et désaltérante, avec une jolie texture, des notes de pomme et des nuances iodées. Parfait pour un apéritif dînatoire en été.

Domaine Terre Happy – IGP Saône-et-Loire – Albus 2020 (10,5€)

Ces chardonnays de 83 ans s’épanouissent dans les vallons du Brionnais, vignoble en pleine renaissance à ouest du Mâconnais. Les rendements très maîtrisés, ainsi que 13 mois d’élevage en fûts de 300 litres font de cette cuvée un blanc ample, mûr et fruité, donnant l’impression de croquer dans une poire juteuse. Gourmand.

Domaine de Flavigny-Alésia – IGP coteaux de l’Auxois – Intra Muros 2020 (39€)

Considéré comme le « grand cru » du domaine, ce 100 % pinot noir est une vraie pépite. Ici, que du fruit : charnu, expressif, tout en longueur… Fruit qui prend le dessus sur des tanins soyeux. À l’aveugle, difficile de distinguer la cuvée d’un pinot de la Côte de Nuits…

Domaine Aurélien Febvre – IGP coteaux de l’Auxois – Terre de Thorey Sauvage 2020 (17,8€)

Avec ses vins plutôt « nature » et très maîtrisés, Aurélien Febvre s’est forgé une réputation dans le petit monde des IGP de Bourgogne. Voilà encore une belle réussite. Cet assemblage pinot noir/gamaret élevé en jarres de terre cuite offre un profil gourmand, sur les petits fruits rouges, ainsi qu’une texture généreuse, faite de tanins mûrs. Un superbe équilibre.

Domaine des Renaissances – IGP Saône-et-Loire – Saint Bonnet vieilles vignes 2019

On retrouve à la fois fraîcheur et maturité dans ce gamay issu d’un terroir de bélemnites, ces fossiles marins du crétacé. Les arômes de mûre, framboise et réglisse sont portés par une trame structurée. Une gourmandise produite au sein d’un domaine ultra confidentiel du Brionnais, à la frontière sud de la Bourgogne.

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