[Cognac] La quintessence du Louis XIII révélée à Venise

La série limitée Rare cask 42.1 a été présentée lors d’un dîner de gala dans la cité des Doges. Rémy Martin ne commercialisera que 775 carafes. Comptez plus de 50 000 euros la pièce.

C’est un nectar puisé à la bonde d’un seul tierçon (un fût charentais de 560 litres), dont 120 privilégiés ont goûté une larme et apprécié les arômes, fin mars, à Venise… Cela se passait sous les voûtes de la Scuola di Santa Maria della Misericordia, un bâtiment du XIIIe, où la maison de cognac Rémy Martin dévoilait « l’expression inédite » du summum de sa gamme : le cognac Louis XIII série limitée Rare cask 42.1.

L’élixir est précieux. Seules 775 carafes seront commercialisées dans le monde à partir du mois de juin. A Londres, par exemple, le trésor ne sera disponible que chez Harrod’s, au prix de 47 000 livres sterling, soit plus de 53 000 euros.

Le flacon en impose : cristal noir de Baccarat, col orné d’or et de rhodium (le plus précieux des métaux au monde, plus cher que le platine). Notez que la carafe sera vendue en coffret, avec fusil de service (une pipette grande classe) et deux verres en cristal Pillet décorés de quadrilobes noirs (des figures géométriques de style gothique).

Référence au taux alcoométrique naturel

A contenant exceptionnel, contenu miraculeux : un « rare cask », dans le jargon des spiritueux, c’est un fût pas comme les autres dont les eaux-de-vie ont atteint leur apogée. Dans l’obscurité et le mystère des chais du Domaine du Grollet (Charente), on ne sait guère pourquoi. « Un miracle de la nature, dont on ne peut saisir la beauté éphémère que lors de la dégustation régulière et attentive des stocks », expliquait Pierrette Trichet, maître de chai de la maison en 2004. Cette année-là, la qualité d’un tierçon justifia une première série limitée : Louis XIII Rare cask 43.8. Le chiffre faisait référence au taux alcoométrique naturel du nectar, 43,8 %.

Une autre barrique choyée par les éléments fut identifiée en 2009 par Mme Trichet et son successeur Baptiste Loiseau. On y puisa le Rare cask 42.6.

Baptiste Loiseau ©Quentin Caffier pour Rémy Martin

“J’ai écouté mon instinct”

Aujourd’hui, la troisième série limitée va « chercher l’extraordinaire au gré de chemins de traverse », résume un communiqué du négociant. « Pour découvrir Rare cask 42.1, j’ai écouté mon instinct. J’ai privilégié l’émotion à la science. J’ai fait appel à mes souvenirs », explique Baptiste Loiseau.

A Venise, la dégustation vint clore un dîner de gala concocté par Chiara Pavan et Francesco Brutto, chefs du restaurant Venissa (un macaron et une étoile verte Michelin). Ils avaient cuisiné un risotto à l’ail noir, révèle une indiscrétion du magazine « Peak Singapour ».

Rémy Martin fait savoir que d’autres « expériences de dégustation exclusives » sont prévues à Paris, Zurich, Londres, Dubaï, Moscou, Miami, Las Vegas, Los Angeles, New York et Kuala Lumpur.

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