Colloque vignoble & biodiversité

Le colloque Vignoble & Biodiversité a réuni experts et professionnels à Avignon. Objectif : partager des connaissances, des initiatives individuelles, pour le plus grand bien du vignoble et de notre planète.

Durant deux jours, Avignon déjà capitale des Côtes du Rhône, a été l’épicentre de la viticulture de demain. Dédié aux syndicats, interprofessions, vignerons, professionnels du vin, scientifiques, chercheurs ou organisations œuvrant pour la biodiversité, le colloque a réuni un aréopage de têtes pensantes.

Birte Jensen, journaliste allemande mais aussi enseignante, a initié et concrétisé ce projet, grâce à plusieurs partenaire dont la Fédération des Syndicats de Vignerons de Châteauneuf-du-Pape. A la tribune, se sont succédés entre autres, Marc Dufumier, le Dr. Ilona Leyer, Adrien Rusch, Georges Truc, Lilian Bérillon ou Frédéric Chaudière. Chaque intervenant a apporté savoir et expérience. De la notion de paysage et de sa représentation, en passant par l’analyse du déclin de la faune, la diversité des cépages, l’agroforesterie, la protection du vivant, chaque thématique avait sa résonance mise en perspective par des exemples sur le terrain.

Si les propos n’étaient pas foncièrement alarmistes, le constat est inquiétant. Les méthodes culturales conventionnelles homogénéisent les paysages, les appauvrissent, entraînant le déclin de la biodiversité, au premier chef les oiseaux. Ilona Leyer annonçant le nombre de 300 millions en Europe. Fort heureusement, les consciences s’éveillent. Nombres d’exemples attestent d’une vraie mobilisation. Que ce soit dans le Gers avec Jean-François Agut viticulteur-céréalier, dans le Var au Château Galoupet, dans le Ventoux où le syndicat des vignerons a lancé sa « Démarche de raison d’être », nombre d’actions se concrétisent. Couverts végétaux, fertilisation organique, vitipastoralisme, agroforesterie, biodynamie, installation de ruches s’essaiment dans les vignobles.  Autant de moyens pour reconstruire cette biodiversité qui protège naturellement des agressions extérieures. L’action va même au-delà. L’empreinte carbone, la consommation d’eau, de verre, sont au coeur des démarches vigneronnes.

Témoignages et questionnements ont nourri ces deux jours. Le face à face, professionnels-scientifiques a été salutaire, ne serait-ce que pour appréhender les problématiques de chacun. Une forme d’optimiste s’en est dégagée également. Qui, plus que les vignerons, sont en prise directe avec le réchauffement climatique ? Acteurs du vivant, ils sont ceux qui transforment nos paysages, notre environnement.

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