Domaine Henry Pellé : des vins vibrants à fleur de terroir

L’occasion ? Un très beau dîner coorganisé par Aurélie Soubiran et Romuald Cardon afin de célébrer les quinze ans de collaboration entre le domaine Henry Pellé (Paul-Henry) et le célèbre agent parisien. Retour sur ce moment convivial, une aubaine pour en savoir plus sur cette brillante propriété où les vins semblent gagner encore plus en précision ces dernières années.

Une verticale de fête

Le rendez-vous est pris au Café Compagnon dans le 2ème arrondissement de la capitale, un lieu branché à la carte des vins très pointue (oui, tout passionné prête attention à ce genre de détail…). Parmi les invités, les distributeurs du domaine dont fait partie iDealwine, une assemblée rassemblant principalement cavistes et restaurateurs. Après une présentation du domaine et du partenariat vieux de 30 ans entre le domaine et Romuald Cardon (15 ans lorsque Romuald opérait en tant que caviste puis 15 ans en tant qu’agent parisien du domaine), les vins sont servis. Une verticale de 14 millésimes pour les quatre blancs du domaine de 2020 en descendant jusqu’à 2007 par vagues successives de Morogues aux Blanchais en passant par Les Vignes du Ratier et le Carroir, des parcellaires reflétant leur terroir avec brio. Le menu magnifiquement concocté par le talentueux Geoffrey Lengagne – un gigot d’agneau, haddock fumé, petit pois, pesto pistache d’anthologie -, est marié aux vins blancs et aux deux rouges, des noces heureuses.

L’effet millésime est particulièrement important, de vins traçants, limpides et minéraux pour les millésimes frais à des vins aux notes d’agrumes plus mûres et à la grande profondeur pour ceux issus de millésimes plus chauds, le point commun des équilibres se retrouve dans la grande pureté qui en émane. Des nectars à la précision grandissante, ce qui atteste d’une amélioration qualitative constante à la vigne comme au chai.

Quatre générations de passionnés

Le domaine Henry Pellé est aujourd’hui mené par Paul-Henry Pellé, 4ème génération, qui revint prendre la suite de l’affaire dès 2006 après un BTS à Beaune et des expériences chez Hubert Lamy qui lui enseigna le respect des terroirs et la maitrise des élevages, et Benjamin Lauroux au Clos des Epeneaux, de qui il tirera l’importance du travail et de l’équilibre des sols. Après le décès tragique de son père en 1995, sa mère Anne tint à bout de bras le domaine pendant une dizaine d’années, aidée par Julien Zernott qui deviendra par la suite la figure des Terrasses du Larzac que l’on connait (domaine du Pas de l’Escalette). Puis c’est au tour de son fils Paul-Henry Pellé, homme véritablement résolu, d’assumer la production dès l’âge de 22 ans.

Aujourd’hui, Marie, la compagne de Paul-Henry gère la viticulture. Passionnée, elle l’est. Lorsqu’on lui pose des questions sur ses terroirs, les travaux entrepris dans les vignes, ses expérimentations de préparations biodynamiques, l’on perçoit dans l’éclat de sa pupille une lumière qui témoigne de l’amour de son métier. Un couple enthousiaste qui travaille, essaye, innove, dans une volonté de faire toujours meilleur.

Une bergerie est implémentée au cœur du vignoble depuis peu, les moutons peuvent paître en toute quiétude au milieu des rangs de vignes durant l’hiver. Il est à noter également que les pieds manquants sont remplacés par des arbres afin de favoriser la polyculture et permettre l’ombrage des vignes, apportant ainsi plus de fraîcheur au vignoble. Car oui, cette dernière est bien la colonne vertébrale des grands vins de Menetou-Salon et c’est autour de cette acidité mordante, nerveuse et rectiligne que le couple souhaite construire ses vins.

Nous vous encourageons à découvrir ou redécouvrir les nectars du domaine, des sauvignons blancs vibrants et des pinots noirs élégants et charnus qui respectent l’identité de leur terroir.

Tous les vins du domaine

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