Fine Spirits Auction | Spiritueux français et whisky japonais, au sommet

Nikka whisky japonais iDealwine FSA Fine Spirits Auction La Maison du Whisky

Du 29 janvier au 12 février 2021 s’est tenue la deuxième vente aux enchères de Fine Spirits Auction, né du partenariat d’iDealwine et de La Maison du Whisky. Alors que les calvados, armagnacs et cognacs connaissent un regain d’intérêt fulgurant, le whisky, et notamment le japonais, poursuit son envolée. A noter que les rhums n’ont pas encore dit leur dernier mot… Revue d’enchères.

Calvados, Armagnacs et Cognacs, l’esprit français en vogue

C’est un fait, les calvados, armagnacs et cognacs, aussi connus sous l’acronyme CAC, ont le vent en poupe. La petite cinquantaine de lots proposée à la vente a su se positionner en tête des adjudications si l’on considère les réalisations des ventes. Si seulement quatre lots se sont retrouvés sans enchères, nous notons la performance des Petites Champagnes de Guy Lhéraud (Louis XV et Louis XVI) ainsi que, et surtout, l’iconique carafe Cuvée 1888 de Frapin, envolée à 5 428€. De son côté, connue et reconnue pour ses calvados millésimés, la maison Drouin s’est distinguée avec un 1970 tandis qu’un flacon de 2,5 litres d’armagnac Labarthe 1929 mis en bouteille par Darroze a frôlé les 1 300€.

Japon, vieux millésimes et rareté

Si la production du whisky nippon est relativement récente, elle est aujourd’hui très recherchée pour son style à part et se dessine dans nos ventes à travers les emblématiques distilleries Karuizawa et Yamazaki. Soulignons toutefois que, cette fois-ci, le groupe Nikka s’est illustré à travers les distilleries Miyagikyo et Yoichi qui ont déchainé les enchères et outrepassé leurs estimations hautes. Et ce, notamment grâce à trois rares et anciens millésimes : 1987, 1988 et 1989. Rappelons en effet que le plus vieux single malt embouteillé chez Miyagikyo date de 1986 et chez Yoichi de 1982. A l’avenir, les amateurs se positionneront stratégiquement sur des flacons de cette décennie, ô combien importante, lors de nos prochaines enchères.

De son côté, Karuizawa qui a fermé ses portes en 2012 a brillé grâce à un millésime 1981 (Karuizawa Cask#136) qui l’a d’ailleurs emporté sur un 1979 (Karuizawa Cask# 8187). Enfin, le blend Hibiki 21 ans remporte toujours un franc succès.

Islay, El Dorado tourbé

Amateurs de whiskys écossais, voilà que les distilleries de l’île d’Islay ont vu leur audace récompensée. En effet, au début des années 2000, celles-ci ont penché pour un profil nouveau qui se caractérise par un fort degré, une jeunesse du malt et un niveau élevé de PPM (mesure) de tourbe. Des nectars puissants sont alors nés dans des éditions limitées et ont rapidement percé grâce, notamment, à leur accessibilité. Voilà pourquoi des distilleries comme Lagavulin, Ardberg et Octomore ont encore remporté un franc succès au cours de ces enchères.

Bien sûr, nous ne pouvons nous arrêter sur l’île d’Islay sans évoquer l’iconique Laphroaig qui a déclenché de véritables bagarre d’enchères. Nous en voulons pour preuve le Laphroaig 27 ans, 1980, Oloroso Sherry Casks adjugé à 5 310 € qui correspond à une édition limitée et confidentielle de quelques 972 bouteilles. Parue en 2007, elle est le fruit de l’assemblage d’anciens fûts de sherry de premier remplissage.

Quid de Port Ellen, elle aussi emblème de l’Ile ? Notons que, victime de l’essoufflement de sa gamme depuis 2015, celle-ci et ses « Diageo Release » ont trouvé peu d’acquéreurs et sont partis au plus bas. Optimistes que nous sommes, nous y voyons une opportunité d’investissement. En effet, face au manque d’intérêt palpable et croissant, Diageo a interrompu en 2018 le lancement de nouvelles Releases. Une future rareté ?

Rhum, un nectar sous haute surveillance

Nous avions déjà perçu l’intérêt suscité par le rhum et notamment les signatures de Caroni et Hampden. Cette deuxième vente aux enchères nous le confirme avec une attirance marquée pour les breuvages de tradition française incarnés par Depaz, JM & Clément et La Favorite. Foursquare et Diplomatico sont restés en léger retrait mais promettent un futur meilleur. De fait, les enchères de cette catégorie de spiritueux s’envolent de façon régulière.

Quelques enchères à suivre de près

Au-delà de ces adjudications extraordinaires, force est de constater que les enchères sont aussi l’occasion de dénicher des flacons au budget divers et varié. Si des acquéreurs fondent pour le prestige et l’élitisme de certaines références, d’autres sont intrigués par leur ancienneté ou leur attractivité pécuniaire. Ainsi, sur la soixantaine de lots dont l’estimation basse ne dépassait pas les 35€, un seul flacon est resté sur la sellette. Parmi eux, trois lots très recherchés : un single malt écossais (Highland Park 18 ans 1985), un blend canadien (Old Canada) et un autre écossais (The Antiquary De Luxe).

A noter, ces quelques enchères qui méritent votre attention :

  • The Macallan 1960, Centreachat, pour le marché Français
  • Caperdonich 1977 Ian Gray, limité à 24 flacons pour le monde
  • Strathisla 1968 Private Bottling pour Singapour
  • Wild Turkey Cuvée Lafayette, pour la France
  • Ardbeg 18 ans 1991 Douglas Laing

Vous possédez de beaux flacons que vous souhaitez revendre ? Faites une demande d’estimation pour une éventuelle revente lors de la vente aux enchères qui aura lieu du vendredi 26 mars au vendredi 9 avril 2021. A noter que la réception des flacons est possible jusqu’au vendredi 19 mars 2021.

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