« La vie en Rhône » : opération séduction des rosés de la Vallée du Rhône

Inter Rhône frappe fort : une journée de dégustations des rosés de la vallée du Rhône à Lyon, et des blancs à Montréal. Objectif : sortir du paradigme « vins de la vallée du Rhône = vins rouges ».

La feuille de route d’Inter Rhône s’est fixé trois objectifs prioritaires : stabiliser les volumes, développer l’export et diversifier les couleurs. Ce dernier cap résulte du changement des attentes des consommateurs, résidant notamment dans la recherche de vins moins puissants. Composée de 75% de vins rouges, sa production comporte également des vins blancs, ainsi que des vins rosés, à 14% aujourd’hui. L’objectif est clair : d’ici à 2031, Inter Rhône ambitionne de doubler sa production de rosés.

Les étapes
Inter Rhône cible d’abord les professionnels du secteur, avant de basculer à moyen terme sur le grand public.

Dix dates sont prévues en France, comprenant dégustations de cuvées appartenant à chaque famille (délicats ou généreux), et démonstration d’accords mets et vins destinés à démontrer la capacité des rosés du Rhône à jouer la carte de grands vins, ainsi que deux au Royaume-Uni.

Dans l’ombre de la Provence, grande productrice de rosés devant l’Éternel, la vallée du Rhône compte bien tirer son épingle du jeu en jouant sur sa double force : produire à la fois des rosés dans le même style que sa grande voisine, « fruités et délicats », mais également des rosés de terroir, « fruités et généreux » dans la lignée de ceux déjà connus comme les Lirac et Tavel, ayant le potentiel de rosés de gastronomie capables de tenir tête à un repas entier. Démonstration.

Accords mets et vins gastronomiques
Pour sa première démonstration, Inter Rhône a posé ses cuvées sur la table du restaurant Chez Pimousse à Lyon, deux toques Gault et Millau.

L’entrée (de chair d’araignée, socca de Nice et sorbet piquillos) est accompagnée des cuvées « Joséphine » du Château Val Joanis (AOP Luberon) et « Régulus » du domaine Clavel (AOP Côtes du Rhône). L’accord est réussi : le premier vin crée un ensemble frais dont les amers amplifient le tout, tandis que le second joue la carte de la douceur et de l’acidité, en écho à l’araignée et au sorbet piquillos.

L’agneau du plat principal, en trois façons (tartare, ribs et côte accompagnée d’une sauce à l’oseille) se marie parfaitement au domaine des Bosquets (AOP Gigondas) et au « Ciel étoilé » des Vignobles Peyron (AOP Côtes du Rhône Villages Visan) : le vin tient tête à la saveur prononcée de la viande et sublime la sauce.

Rosé et dessert forment également une heureuse paire : le flan de chèvre vanillé, petits pois, fraises voit sa sucrosité sublimée juste ce qu’il faut par la cuvée « La Rosée d’été » de Terres des Chardons (AOP Costières de Nîmes) et par le Château d’Aqueria (AOP Tavel).

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