Le château La Tour Martillac inspire Katherine Pancol

L’auteure dont on ne compte plus les best-sellers était cette semaine, au château Sigalas Rabaud pour présenter son dernier roman « La mariée portait des bottes jaunes », dont l’intrigue se déroule dans le milieu viticole bordelais et largement inspirée par le château La Tour Martillac, cru classé de Pessac Léognan.

L’idée d’un roman ayant pour toile de fond un château viticole bordelais est né lors d’un repas au château Cheval Blanc, avec Pierre Lurton il y a quelques mois. Sans connaissances particulières de ce milieu, l’auteure Katherine Pancol cherche avant, à s’approprier les codes et les connaissances du monde du vin sans lesquelles « le lecteur sent qu’il y a un truc qui cloche et se débraye du roman » assure l’écrivaine.

Aussi, fallait-il trouver un château où elle pourrait vivre au rythme de la vigne et de la famille propriétaire, pour mieux comprendre la nature des travaux de la propriété ainsi que ses enjeux. Ce sera le château La Tour Martillac, cru classé de Pessac Léognan qui appartient à la famille Kressmann. Tristan Kressmann témoigne : « Katherine est venue trois fois au château ». C’est sans doute la meilleure manière de s’imprégner d’une atmosphère typique dont elle pourra s’inspirer, même si le roman « décrit des familles un peu perturbées et qu’à La Tour Martillac nous sommes plutôt des sages » précise Tristan.

« J’ai dormi là-bas, j’avais ma propre chambre parce que j’y suis allée chaque fois, entre 8 à 10 jours. J’ai assisté à beaucoup d’étapes de l’élaboration du vin » se souvient Katherine Pancol. « Je suis arrivée au moment des vendanges, j’ai même mis la hotte, et ramassé les raisins, puis je suis revenue pour l’assemblage, une chance inouïe car je n’aurais pas dû y assister. J’étais entourée d’œnologues ». L’un d’eux c’est Axel Marchal, professeur des universités en œnologie et œnologue-consultant. Katherine se met dans un coin et observe tout en prenant soin de prendre des notes. «Je suis fascinée par le fait que les gens ne font qu’un avec le raisin, comme un athlète avec son corps. C’était magnifique ».

Un tractoriste de La Tour Martillac lui tape dans l’œil. Un personnage possible ? Elle s’adresse à Tristan Kressmann : « Lui, je le mets dans le bouquin ». On fait descendre le tractoriste, on lui explique : « Tu ne te reconnaitras pas ».  À vous de deviner dans le roman… 

L’auteure sait qu’elle ne peut se permettre aucunes approximations. Tristan Kressmann l’aide : « j’avais peur qu’elle fasse des anachronismes. Je lui avais envoyé une planche du calendrier de la vigne ». Tout est juste ! « Elle est sérieuse et c’est une vraie professionnelle » confirme le propriétaire de La Tour Martillac.

Au château Sigalas Rabaud pour le lancement
Laure de Lambert Compeyrot, la propriétaire accueillante de Sigalas Rabaud pour le lancement du roman, confirme : « c’est d’une grande précision. J’ai été fasciné par la précision des décors, et j’ai adoré les personnages qui sont attachants nuancés et justes. On finit par les aimer malgré leur petitesse ».

Après avoir pensé le décor, « j’ai conçu les personnages. Je voulais que tout cela soit ancré dans la terre et ne soit pas un décor d’opérette ». Des personnages au cœur d’une intrigue dont il fallait qu’elle soit crédible. Alberic de Bideran, ancien libraire et artisan de la promotion du livre, indique que les enjeux de ces grands châteaux viticoles ont parfaitement été compris. S’ajoutent dans le roman, les secrets de famille, les rivalités, le goût du pouvoir et de l’argent, et les amours contrariées : tout ce que maîtrise Katherine Pancol et qui a fait jusqu’ici son succès. Une intrigue située au château Berléac, un château imaginé pour le roman, dans les Graves, « parce que j’aime beaucoup les Graves et que la Tour Martillac est situé dans les Graves, même s’il est classé en Pessac Léognan maintenant » avoue Katherine Pancol.  Et de préciser « Berléac ne ressemble pas à La Tour Martillac ».

Katherine Pancol « est une marque forte » conclut Tristan Kressmann. « D’ailleurs, pour ce tout nouveau roman, on en est au troisième tirage ».

La Mariée portait des bottes jaunes aux éditions Albin Michel – 24.90€

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