Léon Barral | Une terre fertile est un milieu grouillant de vie

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Avec des domaines comme Pontet-Canet et Marcel Deiss, Léon Barral est sans aucun doute l’une des trois grandes découvertes effectuées par un de nos meilleurs clients. Celle-ci aurait germé en lui une toute autre vision de la conception et de l’appréhension du vin. Laissons-le raconter avec passion la typicité de ce domaine occitan.

Domaine Léon Barral, un peu d’histoire

Créé en 1993 et situé au sein de l’appellation Faugères, non-loin de Béziers, le domaine Léon Barral est aujourd’hui géré par Didier Barral qui aurait tout appris de son grand-père. « Ce qui est fascinant chez lui ? La globalité de sa vision. Tout compte au sein de son domaine, l’aspect animal comme végétal. Voilà pourquoi son leitmotiv et son équilibre est la polyculture. Dans ce système, le vin ne serait qu’un épiphénomène. A vrai dire, je pourrais écouter ce vigneron et m’immiscer pendant dix jours au sein de son domaine tant ce qu’il rapporte est instructif. » , raconte notre client.

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Le terroir du domaine Léon Barral

Didier Barral dispose de 60 hectares dont une trentaine est consacrée à la viticulture. Les vignes, dont les rendements avoisinent les 25 hl/ ha, s’épanouissent sous un climat méditerranéen sur des coteaux orientés vers le sud, tout en étant abritées par les contreforts Cévenols. Celles-ci puisent les nutriments nécessaires à leur épanouissement dans des sols de schistes. A l’image d’une pâte feuilletée, si vous nous permettez l’expression, cette roche se caractérise par des feuillets rouges riches en fer et d’autres bleus qui, en plus de capter et de contenir la chaleur, retiennent l’eau. C’est entre eux que les racines parviennent à se faufiler, jusqu’à neuf mètres de profondeur, afin de se nourrir.

Quant aux autres hectares, ils sont destinés à la polyculture. Forêt de chênes verts, culture de blé ancien, élevages bovin et porcin s’insèrent dans le paysage et dans ce cycle vivant vertueux.

La polyculture au service de la vigne

« La vigne ne doit pas rester nue » apprend-on du domaine. Voilà pourquoi celle-ci reste enherbée durant les vendanges et qu’une sorte de tapis vert demeure ensuite. Cette couverture végétale se forme naturellement ou à l’aide d’encensement de luzerne, de trèfle et d’herbe et présente l’avantage de favoriser une vie organique et de réduire la formation de sillons d’eaux de pluie.

Pour qu’il y ait une vie végétale, la culture animale s’impose. Ainsi, près de soixante-dix vaches de races anciennes diverses et variées peuplent les vignes après les vendanges. « Tondeuses » naturelles, elles fertilisent les sols grâce à leurs déjections. Cohabitent aussi quelques cochons noirs gascons.

Parallèlement à cela, Didier Barral est un adepte des longues jachères qui assure la réanimation des sols. Après avoir arraché des vignes, il laisse sa terre au repos, cultive du blé ancien et installe ses bêtes. Sous son impulsion, 7 000 arbres ont été replantés au sein du domaine et des haies ont surgit. Celles-ci, à l’image des murs, protègent des courants froids, freinent le gel, équilibrent la climatologie et attirent les oiseaux et autres prédateurs.

« Loin d’être âgé, Didier Barral est le grand-père campagnard dont chacun rêve tant son savoir est inépuisable. Sans se le revendiquer ouvertement, il a tout d’un biodynamiste dont le premier précepte est l’autarcie et l’autonomie de la propriété. »

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Le travail de Didier Barral en pratique

Si à Faugères, les vignes palissées forçant le labour dans le même sens est de plus en plus courant, le domaine Léon Barral navigue à contre-courant. Pétri d’un bon sens paysan, le vigneron souhaite non seulement éviter le ravinement mais aussi travailler le sol dans sa globalité. Voilà pourquoi celui-ci est labouré en tous sens, de la droite vers la gauche, du haut vers le bas et en diagonale. Des sillons perpendiculaires sont volontairement formés afin de retenir l’eau qui ruisselle et alimentent les sols. Les vignes sont conduites en gobelet et ne sont pas palissées. Une taille qui assure l’accessibilité du troupeau et du tracteur enjambeur. Un unique soufrage par an est appliqué afin de lutter contre les maladies telles l’oïdium et le mildiou.

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Le travail en cave

Si pendant longtemps, Didier Barral utilisait un ancien chai, il s’est lancé dans un projet exceptionnel en construisant sa propre cave. L’idée ? Utiliser le terrain tout en le respectant. Ainsi, les pierres utilisées ont été récupérées du rocher sur laquelle la cave est bâtie et du mortier joint les pierres. Les sols sont en terre battue et la présence d’arcades et de voûtes « favorisent la résonnance et la circulation de l’air » tout en « amplifiant le lien entre l’atmosphère ambiante et le liquide ».

Là, des vins rouges sont réalisés avec talent. Pourtant, il semblerait que le vigneron préfère laisser le dégustateur évoquer et analyser son travail. Ceux-ci sont réalisés avec des grappes entières qui macèrent un mois. L’élevage dure deux ans, en barriques pour les cuvées Jadis et Tradition et en cuves en béton pour Tradition. Bien sûr, les levures indigènes sont présentes pendant le processus de vinification ; les intrants, eux, n’ont pas leur place.

« Ce sont des vins dont tu te souviens dans ta vie de dégustateur. 1997 était le premier millésime que j’ai goûté en 2000. A cette époque, j’aimais les vins puissants de caractère, je connaissais très peu ceux du Languedoc. J’ai été particulièrement marqué par la cuvée Jadis qui possède une aromatique d’une complexité sidérante. A l’image du travail de Lalou Bize-Leroy, je pourrais sentir ce vin pendant des heures. Oriental, épicé, floral, il avait en bouche beaucoup de goût ; celui du raisin mûr mais fin, délicat et porté par une grande acidité qui l’allège. Idéalement, je les goûte après sept ou huit ans de garde. » Des propos convaincants et pleins de vérité.

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Domaine Léon Barral, ce qu’en disent les experts

Guide Vert de la Revue du vin de France – 2* sur 3

Didier Barral a parcouru un long chemin depuis son installation sur les schistes paternels de Lenthéric, au début des années 1990. En quête d’une expression authentique de son terroir, il ne ménage pas sa peine à la vigne. Aidé par son frère Jean-Luc, ce vigneron obstiné et visionnaire a mis en place un mode de culture permettant de respecter l’écosystème, de favoriser les interactions entre les règnes végétal et animal, et de renforcer l’immunité de la vigne. Côté cave, comme la vendange est très saine et les raisins d’excellente constitution, l’élevage est d’une simplicité « biblique ». S’il n’y a pas de vente directe à la propriété, les Barral communiquent volontiers les adresses de leurs cavistes fidèles. Par leur singularité, leur caractère profondément original et noblement paysan, les vins de Didier Barral font partie des références essentielles du Languedoc.

Les vins : dorée intense avec des reflets de paille, la robe du blanc interpelle sur-le-champ. Le nez rappelle la mirabelle et les céréales, et la bouche épate par sa fraîcheur et son coffre, avec une finale de poivre blanc, une touche cendrée. Au caractère de schistes bien trempé, le faugères rouge est déjà très ouvert, avec d’agréables notes fumées et des notes persistantes de fruits rouges. Jadis envoûte et emmène encore plus loin. Ce très beau vin aux tanins onctueux se patinera avec le temps. Encore très fermé, Valinière est un rouge de patience, droit et austère dans l’expression de ses tanins. L’accent du schiste est ici plus que jamais entendu avec son grain épicé, et quelle fraîcheur, quelle force maîtrisée !

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Faugères du domaine Léon Barral

Particulièrement bien noté par les critiques professionnels aussi bien français qu’étrangers, ce faugères Tradition est une très belle introduction au savoir-faire unique et rare du domaine Léon Barral, géré d’une main de maître par l’ingénieux Didier Barral. Pétri d’un bon sens paysan, celui-ci cultive non seulement ses vignes selon des principes biologiques et biodynamiques mais pratique intensément la polyculture. Il entretient ainsi la vie organique locale en favorisant l’enherbement et en entretenant des chênes verts, des haies et autres vie végétale. A cela s’ajoute la possession d’un troupeau de quelques 70 vaches (« désherbants » et « engrais » naturel, si l’on puit dire) et quelques cochons. Pour réaliser cette cuvée, le vigneron a assemblé du carignan au cinsault et au grenache. Ces variétés sudistes ont évolué sur des coteaux pentus composés de schistes et se sont épanouis sous un climat méditerranéen. Exposées plein sud, les vignes mûrissent à merveille avant d’être vendangées à la main. En cave, le vin est élaboré dans des cuves inox, des contenants qui laissent le fruit et le terroir s’exprimer. Dans la même optique, la vinification se veut la plus naturelle possible ; les intrants n’ont donc pas leur place dans le processus. La dégustation dévoile à l’amateur un vin doté d’une robe pourpre de laquelle s’échappent des notes intenses et profondes de fruits noirs bien mûrs. Puissant et gourmand à la fois, il dévoile un beau volume enrobé par des tanins bien fins.

Faugères Jadis du domaine Léon Barral

Avec la cuvée Jadis, l’amateur découvre un vin d’une grande profondeur, à l’image de l’état d’esprit de Didier Barral, vigneron et vinificateur du domaine familial, Léon Barral. En effet, celui-ci dévoile un bon sens paysan toujours poussé au maximum. Ainsi, si les vignes sont cultivées selon des principes biologiques et biodynamiques, elles font aussi partie intégrante d’un système de polyculture. De fait, au domaine, la culture végétale se mêle à celle animale. Vaches, cochons, culture du blé ainsi qu’entretien de haies et de chênes verts sont au programme. Cette cuvée est un assemblage de carignan majoritaire à 50% et complété de syrah à 40% et de grenache, à 10%. Ces variétés typiques du sud sont cultivées sur des coteaux pentus exposés plein sud et schisteux. Si elles s’épanouissent sous un climat méditerranéen, elles sont abritées par les contreforts cévenols. Après des vendanges manuelles, les baies macèrent longuement et font l’objet d’une vinification naturelle. Le vin est ensuite élevé deux ans en fûts. Nous vous recommandons cette cuvée qui mérite d’être savourée après sept ou huit ans de garde. Vous apprécierez alors sa robe intense de laquelle s’échappent des notes de fruits noirs bien mûrs, d’épices douces et de cuir. Ainsi introduite, la bouche se déploie à travers une matière charnue marquée par des tanins fins et fondus.

Faugères Valinière du domaine Léon Barral

C’est indéniable, la cuvée Valinière est sans aucun doute la plus prestigieuse de la propriété. D’ailleurs, elle fait régulièrement mouche lors des dégustations, raflant ainsi les plus belles notes des critiques professionnels, français comme étrangers. Il faut dire qu’elle est le fruit d’une culture particulièrement soignée biologique et biodynamique du mourvèdre qui la compose en grande majorité (à 85%) et de la syrah. Ces deux cépages typiques du sud de la France se sont épanouis sur des coteaux pentus riches en schistes et ont bénéficié d’une exposition plein sud au sein d’un climat méditerranéen, tout en étant abrités par les contreforts cévenols. Sans grande surprise, les vendanges sont manuelles et la vinification, la plus naturelle qui soit. Le vin a été élevé trois ans en fûts et se révèle à l’amateur à travers une belle robe couleur rubis particulièrement intense. De celle-ci s’échappent des notes de grillé, de fruits rouges bien mûrs et d’épices douces. Ainsi introduite, la bouche se montre profonde et encadrée par des tanins bien affirmés mais fins qui s’assouplissent volontiers après une garde de quelques années en cave.

Vin de France Terret du domaine Léon Barral (blanc)

Si le domaine Léon Barral est surtout connu pour ses faugères rouges, il signe aussi une cuvée à partir de raisins blancs, classée en appellation Vin de France. Celui-ci est une belle introduction au terret, un cépage que peu de personnes connaissent bien, finalement. Majoritaire à 80%, le terret blanc et gris est ici complété de viognier et de roussanne. Ceux-ci sont cultivés selon des principes biologiques et biodynamiques et s’épanouissent sur des sols de schistes, sous un climat méditerranéen. Ce type de sol confère d’ailleurs une fraîcheur et une minéralité au vin très appréciables. En cave, le travail est le plus naturel possible. Les levures indigènes enclenchent la fermentation alcoolique et les baies macèrent longuement de façon à créer un vin orange. Ainsi, la dégustation dévoile un vin doté d’une robe jaune-orangé de laquelle s’échappe un bouquet aromatique particulièrement complexe. Nous décelons ainsi des notes florales, d’agrumes confits, d’infusion et de fruits blancs très mûrs. La bouche est savoureuse et structurée par des tanins fins qui permettent de beaux accords gastronomiques avec une volaille ou un poisson charnu.

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