Les chiffres du Rapport de l’Observatoire mondial du rosé

 

Le 12 mai dernier, alors que la météo en France se montrait plutôt maussade – en ce mois d’habitude si printanier -, le soleil était au beau fixe chez FranceAgriMer et au conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) : il s’agissait bel et bien de la sortie du nouveau rapport de l’Observatoire mondial du rosé, aussi appelé « OMR » par les plus chevronnés d’entre nous. A cette occasion, s’est tenu un webinaire qui nous permet d’y voir plus clair sur les chiffres du rosé de 2019, les deux organismes suivent en effet ces données sur la production, la consommation et les flux animant ce marché depuis 2002.

Le rosé est souvent présenté comme un vin convivial et agréable à ouvrir au printemps et l’été, aux côtés d’une belle côte de bœuf grillée au barbecue ou en apéritif. Vous, amateurs de vins et qui plus est, iDealwinneurs, savez pertinemment qu’il est aussi un vin de grande gastronomie, à marier avec des mets plus raffinés et à ouvrir à table tout au long de l’année. Et bien aujourd’hui c’est plus sérieusement que nous allons parler rosé, à travers cette étude de Rapport de l’Observatoire mondial du rosé réalisée le 12 mai dernier qui nous offre une vue exhaustive du marché mondial des vins rosés. Ce sont 45 pays producteurs et consommateurs qui ont été étudiés depuis 2002 par FranceAgriMer et par le conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) : consommation, production, import et export sont au cœur de leurs préoccupations.

La production des rosés

Commençons d’abord par étudier les pays qui approvisionnent les différents marchés de leur vin rosé. Si la France reste la championne en 2019 avec 34% de la production mondiale (c’était 10 fois moins en 2009), l’Italie, elle, se concentre de plus en plus sur le haut de gamme. Notons également que les pays producteurs restent inchangés, excepté l’entrée en 2019 de la Nouvelle-Zélande.

La production et les exportations françaises : la Provence comme locomotive

La France est bel et bien le premier pays producteur de rosés au monde, représentant plus d’un tiers de la production mondiale. En son sein, c’est la Provence qui reste la région la plus réputée pour la production de rosés. Malgré la crise sanitaire de 2020, les rosés de Provence ont continué de s’exporter, avec une hausse de 6% l’année dernière par rapport à 2019, 60 millions de bouteilles de rosé, ce qui totalise en tout une hausse de 516% sur 10 ans. C’est en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas que ceux-ci sont envoyés. Notons également que le reste des régions viticoles françaises est en recul, de 5% sur l’année passée. La Provence est véritablement la locomotive de la production de rosé.

L’Italie se concentre sur le haut de gamme

L’Italie d’abord, se concentre de plus en plus sur les vins rosés haut de gamme. Et pour preuve : si la production italienne de ces vins est en forte baisse, le prix moyen de la bouteille, lui, témoigne d’une hausse notable. La part des rosés italiens parmi la production mondiale de vin rosé tranquille est en effet passée de 19% en 2009 à 10% en 2019. Ainsi, la botte se place en 4ème position des pays producteurs de rosé tranquille derrière la France, l’Espagne et les Etats-Unis. Le principal relai de croissance des vins rosés italiens est bien l’export (son marché intérieur ne représente que 5% de la consommation mondiale) et si en volume la part de ses exportations en 2019 représente 15% parmi les exportations mondiales, en valeur celle-ci est bien de 21%, soit à la seconde place du podium derrière la France.

 

La consommation de rosés

L’étude de la consommation mondiale de rosé est plus que positive, puisque l’on peut attester que celle-ci ne cesse d’augmenter, passant de 19,6 millions d’hectolitres en 2002 à 23,6 millions d’hectolitres en 2019. Le vin rosé représente ainsi aujourd’hui 10,5 % des vins consommés dans le monde parmi les autres couleurs et types de vins, une vraie réussite donc !

La France, premier pays consommateur de rosé

Les Français sont non seulement les premiers producteurs de rosés au monde, mais en sont aussi les premiers consommateurs, avec en moyenne 15,1 litres/an/habitant. Nous représentons en effet 35 % de la consommation mondiale, devant les Etats-Unis (15%) et l’Allemagne (10%). Si nous exportons du rosé haut de gamme (à 3,70€ les 75 cl en moyenne), c’est bien du rosé bas de gamme que nous importons dans notre pays (à 0,50 € les 75 cl).

Etats-Unis : un marché en hausse 

Si la France est et reste le premier pays consommateur de rosé du monde, les Etats-Unis, en hausse depuis 2009 (passant de 14% à 15% de la consommation mondiale) sont le pays où ce potentiel de croissance est le plus important. En effet, selon Brice Amato, responsable du service Études & Analyses de marchés du CIVP « La consommation de rosé aux États-Unis est en constante augmentation depuis 15 ans. Or, elle est seulement de 1,3 litre /habitant par an là où en France on en consomme chaque année 15,1 litres /habitant. Ce n’est pas encore un marché mature ». Ce sont bien les Etats-Unis qui sont le premier importateur mondial de vins rosés haut de gamme, avec 23% de la valeur totale des importations pour seulement 9% des volumes importés, ainsi la France et l’Italie ont ici un riche marché potentiel. Notons tout de même que la taxe Trump a été pendant quelques mois une barrière à ce marché. D’autres pays attestent également d’une hausse dans leur consommation : Allemagne, Afrique du Sud, Belgique, Argentine, Suisse, Hong Kong ou encore Israël…

 

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