Les quatre petits cochons du Château Doyac

Le premier Cru Bourgeois en biodynamie poursuit sa quête du bien-faire et du bien-être avec l’arrivée de cochons de variété Kune-Kune. Et ce n’est pas un outil de communication : ils vont bosser !

Kune-Kune est à ne pas confondre avec le Youkounkoun, le célèbre diamant coincé dans le klaxon de la voiture conduite par le corniaud. Kune-Kune est une variété de cochons d’origine néo-zélandaise que la famille Pourtalès a choisi pour travailler les sols de leur domaine. Basé sur la commune de Saint-Seurin-de-Cadourne, le Château Doyac est un Cru Bourgeois Supérieur de 28 hectares certifié en biodynamie. Et cette pratique culturale chez la famille Pourtalès relève d’une philosophie toujours en mouvement. « Je crois qu’on aime notre métier », sourit Clémence qui travaille avec ses parents Astrid et Max. Depuis l’arrivée de cette famille dans ce coin de Haut-Médoc en 1998, les vins du cru n’ont jamais cessé de gagner en finesse et en pureté. C’est la marque de fabrique, en sus du sourire, du chien et des chevaux. Aussi, il faudra désormais compter sur Prêle, Ortie, Ginger et Tirelire, les quatre bébés cochons âgés de deux mois. Si les noms sentent bon la biodynamie, la présence de ces animaux n’est pas futile. Une fois acclimatés, ils seront chargés du désherbage sachant que ces jolies petites bêtes pèseront, adultes, entre 50 et 100 kilos. De parcelle en parcelle, ils brouteront l’inter-rang et sous le rang. « Dociles, sociales, fûtés et très efficaces », assure Clémence qui n’entend pas pour autant se faire battre aux échecs comme Lucky Luke face à Jolly Jumper. Plus sérieusement, la taille moyenne des Kune-Kune permet de faire le tour des pieds sans endommager la vigne et de faire un désherbage en profondeur. Avec son groin, cet animal va capter la racine des mauvaises herbes, décompactant ainsi le sol. « Un avantage supplémentaire par rapport au mouton », explique la famille. Aussi, ce cochon n’a pas de muscle dans le cou, il ne pourra pas au printemps s’attaquer à la partie supérieure de la vigne, donc il sera toujours à l’œuvre dans les parcelles. Le Kune-Kune dévore enfin les feuilles mortes tombées au sol, celles qui sont porteuses des spores du mildiou. La vie est saine et belle au Château Doyac et la famille entend bien agrandir le cheptel. On retrouve cette même variété de cochons en Champagne, par n’importe où, du côté de Cramant chez le vigneron Jean-Etienne Bonnaire. Signataire avec son frère de champagnes sur-mesure et acquis aux questions environnementales, JEB mise aussi sur les Kune-Kune. Quand on aime son métier… 

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