Les secrets du rosé de la Maison Lanson

Pour la Saint-Valentin, le champagne s’impose comme une évidence. Déjà au XVIIIe siècle, le poète Samuel Johnson écrivait : « L’amitié, c’est être confortablement rempli de rôti de bœuf ; l’amour, c’est être pétillant de champagne »… Terre de vins vous recommande tout spécialement Le Rosé de Lanson. Le chef de caves Hervé Dantan a accepté de nous livrer quelques-uns de ses secrets…

Amélie Nothomb adore le champagne, mais n’est pas tendre avec le rosé. Dans Barbe bleue en 2012, elle ose écrire : « L’inventeur du champagne rosé a réussi le contraire de la quête des alchimistes : il a transformé l’or en grenadine ». C’est passer en vérité à côté de la subtilité d’un genre dont la maîtrise technique pour un chef de caves représente souvent un défi redoutable. Ces cuvées sont d’ailleurs presqu’aussi anciennes que le champagne lui-même et seraient apparues dès le XVIIIe siècle. Les premières mentions connues figurent sur les livres d’expéditions du champagne Ruinart en 1764.

Dans la Maison Lanson, en 1833, une cuvée rosé est déjà répertoriée au sein de la gamme. Ce champagne « œil de perdrix » résultait à l’époque de vendanges dont on poussait la maturité. Il en sera ainsi pour cette marque jusqu’en 1952. « Lanson a décidé alors de passer à un rosé d’assemblage, en incorporant du rouge et des vins de réserve. Dans l’esprit de la famille, le rosé devait être une sorte de Black, avec cette même recherche de fruit et de vitalité. On voulait qu’il ressemble à un vin blanc auquel on aurait simplement ajouté quelques notes de fruits rouges. En bouche, on souhaite ainsi obtenir une certaine élégance, de la fraîcheur, mais surtout pas trop de richesse et de tanins, raison pour laquelle on s’attache toujours à ce que le pourcentage de rouge (7%) issu en grande partie des coteaux de Bouzy et des Riceys soit relativement modeste. Cela permet aussi de ne pas avoir une robe trop marquée et de tirer plutôt vers le saumoné. Pour que cette couleur tienne bien dans le temps et ne vire pas à l’orangé, notre secret consiste à employer également à l’assemblage des vins rosés des années précédentes dont la teinte s’est déjà stabilisée. »

Cette cuvée magistrale s’accommode parfaitement d’une saison de transition comme le printemps (tout proche !), où les températures n’étant pas encore caniculaires, un peu de vinosité n’a rien de désagréable, mais où on recherche déjà une certaine fraîcheur. Les notes de pamplemousse et de mandarine en apportent beaucoup !

Des idées d’accords ? La Maison vous en propose trois : un saumon mi-cuit en croûte de sésame et petit fenouil, un Tataki de thon sauce soja, gingembre et wasabi, ou encore, des fraises à la crème comme à Wimbledon…

Assemblage : 50 % Pinot noir, 35 % Chardonnay, 15 % Meunier. Base : 2016

Prix recommandé sans coffret 41 € avec coffret duo de flûtes 50 €
https://boutique.lanson.com

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