Marc Almert, 3 questions pour un champion

Vainqueur du concours de Meilleur Sommelier du monde en 2019, l’Allemand Marc Almert va transmettre le flambeau à un nouveau ou une nouvelle lauréat(e) dimanche à Paris. Présent en France pour suivre la compétition, il a répondu à nos questions.

Marc, vous avez créé la surprise il y a quatre ans à Anvers. Qu’est-ce que ce titre de Meilleur Sommelier du monde a changé pour vous ?

Le titre a changé beaucoup de choses. La plus sympathique en théorie, c’est qu’il nous permet de voyager beaucoup, à condition que cela ne coïncide pas avec une pandémie (rires). Cela permet de faire des rencontres passionnantes, avec d’autres sommeliers bien sûr mais aussi des vignerons du monde entier. Cela m’a permis aussi de développer d’autres projets en plus de mon travail de chef sommelier du restaurant Pavillon de l’hôtel Baur au Lac à Zurich. En tant que Meilleur Sommelier du monde j’ai pu aussi m’investir dans l’enseignement, aider à former des sommeliers du monde entier grâce au programme Éducation de l’ASI (Association de la Sommellerie Internationale), et c’est quelque chose qui me tient très à cœur.

68 candidats sont en lice pour vous succéder, dont 47 qui n’ont jamais participé à la compétition. Le niveau de la sommellerie mondiale n’a jamais été aussi élevé selon vous ?

Le groupe de candidats est sans doute le plus fort qu’on ait pu voir pour ce concours. Cela tient à plusieurs choses : il y a de plus en plus de collaborations et d’entraînements communs, les candidats voyagent davantage pour se former en dehors de leurs bases… L’ASI joue aussi un rôle important en mettant en ligne des tutoriels, des vidéos des anciennes compétitions, ce qui permet de mieux se préparer, d’échanger également. Cela aide à élever le niveau général : on est en présence de candidats super forts et super motivés, entre ceux que l’on connaît déjà des autres concours et tous les nouveaux qui sont là pour la première fois. Difficile de se prononcer pour des favoris, c’est avant tout une situation de moment ; malgré la préparation il faut être dans un bon jour, et tout le monde peut créer la surprise.

La compétition s’invite à Paris, ville très symbolique pour la sommellerie. Tous les professionnels se retrouvent après une longue période de pandémie notamment. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

On retrouve beaucoup d’amis, d’autres sommeliers mais aussi des producteurs de vin, de saké, cela fait du bien de tous se revoir après la pandémie de Covid-19, mais aussi de faire de nouvelles rencontres et découvertes. C’est une grande fête du monde du vin et de la sommellerie qui va se dérouler, ici à Paris. C’est un immense honneur d’être là. Pour moi c’est à la fois une situation assez inédite et très confortable, de pouvoir être juste spectateur, ni candidat ni membre du jury, donc je suis très décontracté. 

À lire aussi : notre entretien avec Marc Almert consécutif à son titre mondial, publié en juin 2019.

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