Rapport d’enchères de février | Les premières tendances de 2023 

Que nous apprennent les enchères de février ? Entre stabilisation des grands bourgognes et progression des jura nature et champagnes, découvrez les tendances.

La stabilisation des grands bourgognes

Cela fait quelques mois que cette tendance s’est installée : les prix des vins de Bourgogne, particulièrement les plus chers d’entre eux et ceux dont les cours s’étaient le plus envolés au cours des trois premiers trimestres de 2022, se sont stabilisés, voire ont accusé une légère baisse (toutefois nettement inférieure à la hausse de début d’année).

Les vins du domaine d’Auvenay, notamment se sont stabilisés – au plus haut, certes. Le meursault 1er cru les Gouttes d’Or 2007 s’est ainsi vendu 7 440€ en février, alors que sa cote était de 8 184€ en 2022.

De même les vins du domaine Leroy se stabilisent à de hauts niveaux : vosne-romanée 1er cru Les Beaux-Monts 2011 s’est ainsi adjugé 4 464€ (+22% par rapport à la cote), soit son 2e prix le plus haut après une adjudication record à 4 755€ en mai 2022. Idem au domaine de la Romanée-Conti et chez de nombreux autres.

Le domaine des Horées continue de progresser

Pour autant, cette accalmie sur le marché des grands vins de Bourgogne ne doit pas cacher le dynamisme encore fort de certaines signatures dont les cours continuent de progresser. C’est par exemple le cas du domaine des Horées, véritable étoile montante de la région, ce micro-domaine d’un peu plus d’un hectare, créé en 2019, est la propriété de Catharina Sadde, jeune vigneronne originaire d’Allemagne qui a fait ses classes aux domaines de la Romanée Conti, Comte Georges de Vogüé et Marquis d’Angerville. Il s’agit d’un domaine travaillant dans la mouvance nature (avec très peu de sulfites ajoutés). Son gevrey-chambertin En Reniard 2019 s’est vendu 868€ en février (+8%).

Les grands vins natures du Jura ne connaissent pas la crise

Le Jura fait partie des régions où, même si là aussi les cours se sont calmés, les voyants continuent d’être majoritairement au vert, particulièrement pour les grands vins nature. C’est ainsi le cas du domaine le plus cher de la région, le domaine des Miroirs, dont le vin de France Le Berceau 2015 a atteint un prix record de 1 550€ en février (+32%).

Citons également le domaine nature Allante Boulanger, dont le cours des vins a littéralement explosé ces derniers mois aux enchères. Le vin de France Savagnin 2018 s’est par exemple adjugé 1 066€ en février, quand ce même vin se vendait 74€ en 2021… Il s’agit d’un petit domaine de 3,2 hectares, situé dans le sud du Jura, créé par deux amis qui ont travaillé durant de nombreuses années au domaine Labet. Le domaine est conduit selon les principes de la biodynamie et les vins, naturels, sont souvent longuement élevés en vieux fûts.

Le champagne, un segment dynamique

Sans surprise, les signatures Salon et Selosse se maintiennent à de très hauts niveaux : la cuvée S s’est par exemple vendue 1 922€ dans le millésime 1985 en février (+87%) ; mais de nombreuses autres signatures telles que Egly-Ouriet, Cédric Bouchard, Vouette & Sorbée, Ulysse Collin, Romain Henin, Jacquesson, Emilien Feneuil sont particulièrement dynamiques.

Bernaudeau, Gangloff… des cours qui ne faiblissent pas

Enfin, citons également la très bonne forme des domaines Bernaudeau dans la Loire, et Gangloff dans la vallée du Rhône. Pour le premier, c’est essentiellement pour la grande cuvée, Les Nourrissons, que l’intérêt ne cesse de croître. Dans le millésime 2013, elle s’est par exemple adjugée 397€ (+39%), 372€ pour un 2015 (+20%)… Chez Gangloff, toutes les cuvées voient leurs cours augmenter : la côte-rôtie La Sereine Noire 2016 s’est vendue 422€ (+94%), 261€ dans le millésime 2020 (+11%) ; la côte-rôtie la Barbarine atteint quant à elle 248€ dans le millésime 2018 (+43%) et le condrieu 207€ pour un 2020 (+85%).

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