[Rhône] Marie Perret : une transition douce, le passage du père à sa fille

Reprendre une exploitation agricole, qu’il s’agisse de céréale, d’élevage ou de vin, n’est guère évident. Il est difficile de laisser sa place et il est tout aussi difficile de la prendre. Rien n’est écrit, rien ne coule, pourtant chez les Perret cela se passe… bien.

Depuis 2020, Marie Perret fille d’André, vigneron emblématique de Saint Joseph et Condrieu, prend petit à petit la main. Mais avant cela, Marie a suivi un écolage important à l’Isara Lyon, école d’ingénieurs en agronomie, agroalimentaire et environnement. Elle y a poursuivi une formation d’ingénieur agronome complétée par de nombreux stages et quelques déplacements à l’étranger, en Californie et au Chili. Cela permet aussi d’apprendre l’anglais et l’espagnol, bien utile dans les relations commerciales tant au domaine qu’à l’international. Est-ce assez ? André trouve que sa fille se débrouille bien. Elle a été à bonne école, celle de la vie d’un domaine que bon gré mal gré il faut assumer. Marie y a toujours participé, c’est à ces moments-là qu’elle a compris qu’elle était faite pour ça. Lier les vignes aux échalas sur les coteaux en forte pente, les vendanger, puis encore assurer tout le travail de manutention, ne l’a jamais rebuté. Lentement, elle y a pris goût, de la plante à la commercialisation. Ses parents, aidés de quelques salariés, la secondent encore, treize hectares bien raides c’est du boulot. Et puis, son caractère à la fois discret et affirmé plaît aux gens et dans la profession, le contact, c’est primordial.

Marie a participé à l’élaboration des 2020 comme le Condrieu Clos Chanson 2020 à la robe doré léger nuancé de vert, au nez qui respire l’amande et le tilleul, la cerise à confire et le thym. La bouche délicate, bien dans l’esprit Condrieu avec ses arômes de fleur d’oranger et de rose, son croquant minéral aux accents salés qui donne une impression de fraîcheur, sa structure aérienne aux arrondis de fruits confits. Cette pincée de poivre qui vient sublimer la longueur florale et fruitée. Les viognier ont 50 ans, fermentation en barriques, élevage de 12 mois (49€)

Coteau de Chéry 2020 dont la robe délicatement dorée se parfume tendrement de citron confit teinté de mélisse et de sauge. La bouche aimerait déjà nous offrir son opulence, mais reste encore sur sa réserve, nous livrant que quelques accents de rose et de lavande souligné par l’amertume rafraîchissante d’un zeste de cédrat. On l’attendra. Les viognier ont 60 ans, fermentation en cuve inox pour 1/3, le reste en barrique, élevage de mois en barriques. (49€)

42410 Chavanay +33 474 87 24 74 www.andreperret.com

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