[Rhône] Philippe Badea : libre comme l’air

Rencontre avec Philippe Badea, qui s’est installé en 2012 dans la Drôme avec son épouse Agnès, et gros plan sur sa cuvée « Libre comme l’air ».

Agnès et Philippe Badea se sont installés à Tulette (Drôme) en 2012. Un petit mas leur tendait les bras pour installer la famille. Autour, 4 hectares de vieilles vignes de grenache, attendaient eux aussi un nouveau souffle. Philippe travaillant dans un domaine, n’avait pas prévu de s’installer, mais l’occasion était trop belle, l’affaire fut conclue. Faute de matériel et de cave, il vend sa récolte majoritairement en vendange fraîche, jusqu’en 2015. Petit à petit, il aménage l’écurie en chai, achète des cuves, un pressoir à cliquet, une pompe, une tireuse à bec. A la vigne, un vieux tracteur aidera au travail du sol, aux vendanges manuelles en caisses. Les pulvérisations de purin d’orties et de consoudes se font à la sulfateuse à dos.

La première cuvée tirée à 1 000 bouteilles s’est transformée depuis en une jolie gamme de cinq vins aux noms évocateurs de « Kidiglou », « La foulée des zinzins », « Libre comme l’air », « Les chibanettes » et « Fleur de carotte ». Elles sont commercialisées chez les cavistes, en épiceries et autres lieux alternatifs du département, lors de petits salons dédiés au vin « nature ».

Chaque cuvée exprime son terroir ou sa parcelle. Philippe Badea, désormais à plein temps sur le domaine, joue sur les maturations, la qualité des grappes, la date des vendanges. Les macérations de 3 à 30 jours, les remontages et délestages selon les cuvées et quelques ares de vieux mourvèdre récemment plantés, apportent un profil différent aux vins. L’élevage est réalisé en bouteilles mais une amphore en grès a trouvé sa place dans la cave pour un premier essai. Tout est à l’étroit mais tout respire la passion, l’envie de bien faire et la débrouille. Une amie artiste créait les étiquettes, les copains et la famille aident à vendanger, Agnès gère la communication.

Une parcelle de blé accueillera l’an prochain des counoises, du cinsault et des cépages blancs « pas trop alcooleux, ni trop aromatiques mais adaptés au climat ainsi que des arbres, pour avoir des haies fruitières », explique Philippe Badea.

Terre de vins a aimé la cuvée « Libre comme l’air » (12€). Sa belle expression évolue sur la cerise et les fruits noirs, le raisin bien mûr, avec une finale sur le zan et les épices, qui s’étire sur la longueur. Les tanins sont bien présents, l’ensemble est à la fois souple et capiteux. A rafraîchir avant ouverture pour temporiser la pointe d’alcool.

www.facebook.com/lafouleedeszinzins/

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