[Rhône] Prospective pour une viticulture durable

Rhonéa et la French Tech Grande Provence ont initié une première rencontre sur le thème de l’innovation et de la viticulture. Le site de Vacqueyras a accueilli experts et start-up autour d’un programme focalisé sur les enjeux de la filière. L’eau, au premier titre.

Le groupe coopératif Rhonéa et la French Tech Grande Provence ont des valeurs communes et ils ont souhaité le démontrer à l’occasion de ce colloque. Le premier, s’est donné pour objectif la certification bio du vignoble d’ici 2030. La seconde est une association avignonnaise, pilotée par des entrepreneurs du numérique et de l’innovation, qui s’investit plus particulièrement dans des filières d’excellence du territoire, telle la naturalité. La mise en commun de leur approche critique, conjuguée aux enjeux qui pèsent sur la filière viticole, a ouvert une boite de pandore. Chercheurs, acteurs publics, chefs d’entreprises et vignerons ont pu confronter leurs idées et leur avenir.

L’eau a été choisie comme fil rouge. Sa ressource, sa consommations dans le contexte des effets du changement climatique impactera la production, la qualité et, de fait, les producteurs. Les consommateurs, aussi, serait-on tenté de dire. Présentations théoriques et pratiques ont égrené la journée. Le professeur Alain Deloire, Montpellier Sup Agro, a judicieusement rappelé que la vigne a besoin d’eau. Paradoxalement, elle supporte des contraintes hydriques sévères, mais le stress est irréversible et fatal pour elle. Dans la boite à outils du professeur, plutôt que l’irrigation qui ne fonctionne pas, une taille bien réalisée palliera une perte de rendement. Ombrage, fertilisation foliaire, matière organique, encépagement, porte greffe, vie des sols, entre autres, complètent la panoplie du vigneron soucieux et prévoyant.

Parmi les nombreuses start-up proposant un arsenal innovants économisant la précieuse ressource, Cérès développe un nouveau modèle qui bénéficiera au grand public. Elle propose la production de végétaux (laurier tin, nerprun alaterne…) issus de prélèvements de différents milieux naturels du Sud. Une sélection d’essences sobres en eau, développées à Loriol-du-Comtat (Vaucluse), qui seront commercialisées bientôt pour tous les jardiniers amateurs durables.

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