Tony Parker, un champion à Saint-Émilion

Saint-Émilion était en fête ce week-end. Quelques jours après la promulgation de son nouveau classement, l’appellation célébrait son traditionnel Ban des Vendanges et le 138e?me anniversaire de la fondation du Conseil des Vins de Saint-Emilion en pre?sence d’un invité de choix, Tony Parker.

Décidément, quand Saint-Émilion attire la lumière, elle ne fait pas les choses à moitié. Dix jours seulement après avoir dévoilé son nouveau classement des crus qui a fait grandement parler, l’appellation de la rive droite du vignoble bordelais organisait ce week-end son traditionnel Ban des Vendanges, en même temps qu’elle célébrait le 138ème anniversaire de la fondation du Conseil des Vins. L’occasion de mettre les petits plats dans les grands – quelque 600 convives étaient réunis hier midi dans l’enceinte de la Salle des Dominicains, en plein cœur de la cité médiévale – et d’introniser de nouveaux membres au sein de la Jurade, née il y a plus de 800 ans et recréée en 1948. Parmi ces nouveaux membres figurait Tony Parker, grand champion de basket qui, après avoir brillé en NBA avec le club de San Antonio ainsi qu’en Equipe de France, met à profit sa nouvelle vie de (jeune) retraité pour investir dans le vignoble provençal ainsi qu’en Champagne, comme il le racontait dans « Terre de Vins » du numéro de juillet. Passionné de vin de longue date, Tony Parker nourrir un grand attachement aux vins de bordeaux : « Je suis très Bordeaux. J’aime la Bourgogne bien sûr (j’ai participé à la vente des Hospices de Beaune en 2019), j’aime la vallée du Rhône et notamment Côte-Rôtie, mais mes préférences vont nettement aux grands crus bordelais : Petrus, Cheval Blanc, Margaux, Latour, Cos d’Estournel, ce sont les vins qui m’ont procuré les plus belles émotions. J’ai aussi la chance d’avoir fait de très belles rencontres à Bordeaux, je pense notamment à Pierre Lurton, qui dirige Cheval Blanc et Yquem : c’est un homme extraordinaire, plein d’humour et si généreux… A chaque fois il m’accueille merveilleusement, récemment il m’a ouvert un Yquem 1937, incroyable. J’apprécie également beaucoup Stéphanie de Boüard, du château Angelus… »

Outre cette intronisation de prestige, le Ban des Vendanges était l’occasion de se délecter d’une douzaine de vins de l’aire d’appellation, dont un Puisseguin Saint-Emilion (Elronde 2018 de la coopérative), un Lussac Saint-Emilion (Croix de Rambeau 2018), un Saint-Emilion (Guillemot 2018), trois Saint-Emilion Grand Cru dont deux viennent tout juste d’être classés (Mangot 2015, Montlisse 2015, Paradis 2015) trois Grands Crus Classés (Ferrand 2012, Balestard La Tonnelle 2011, La Serre 2011) et trois Premiers Grands Crus Classés (Larcis Ducasse 2009, Troplong-Mondot 2006, Valandraud 2006). Une bonne manière de rappeler la diversité et le dynamisme d’une appellation qui n’hésite pas à se remettre en question et à « remettre son titre en jeu » tous les dix ans, permettant à des propriétés comme Mangot, Montlisse, mais aussi une douzaine d’autres (de Croix de Labrie à Clos Dubreuil, de Tour Saint-Christophe à Boutisse) d’accéder au classement. Un esprit de challenge qui a forcément dû plaire à Tony Parker.

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