Vins de méditation pour l’automne

Des rayons qui percent timidement la brume matinale, un coucher de soleil doré, des arbres enflammés de feuilles jaunes, orange et rouges, des températures mordantes, des brindilles et des marrons qui craquent sous nos chaussures, des parfums capiteux… Peut-il y avoir saison plus inspirante que l’automne ? Une invitation, avant l’hiver, au calme, à la contemplation.

Ce que nous aimons appeler « vins de méditation » chez iDealwine sont tous les crus qui n’ont besoin de mots pour s’imposer. Complexes, persistants, témoins d’un temps révolu ou encore résultats d’une méthode de production atypique, ils ne laissent, bien sûr, aucun amateur indifférent.

Sauternes et autres vins blancs liquoreux

A nos yeux, le sauternes est LE vin de méditation par excellence. Traversant les décennies, voire le siècle, sans sourciller, il est le fruit de la piqûre du sauvignon blanc et du sémillon par le botrytis cinerea, un champignon (décidément, l’automne est bien là) à l’origine de la pourriture noble. S’il s’apprécie jeune et fringant, il est absolument divin après un repos en cave. Se révèlent alors des notes de fruits confits, de miel, de fruits secs, de vanille, d’épices, de marmelade, de fruits exotiques et de nougat. Suave, pour ne pas dire sirupeux, puissant et extrêmement persistant, il forme des accords divins avec des fromages à pâte persillée ou des desserts. Bien sûr, le château d’Yquem est LA référence en la matière mais vous pouvez aussi vous tourner vers les nectars de Fargues, Gilette, Myrat et Rieussec.

D’autres régions produisent de ravissants vins liquoreux. En Alsace, tournez vous vers les vendanges tardives de Marcel Deiss et d’Ostertag ainsi que les sélections de grains nobles de Hugel ou d’Albert Mann. Dans la Loire, Quarts-de-Chaume et Coteaux-du-Layon sont des appellations incontournables anoblies par des noms comme le domaine des Baumard et Pithon-Paillé. Montlouis et Vouvray sont aussi de savoureuses alternatives comme le prouvent les domaines de François Chidaine, Huet et La Taille aux Loups.

Vin mutés

Si certains savourent les vins mutés en guise d’apéritif, leur exubérance et leur texture riche réclament plutôt d’être appréciés en fin de repas. D’autres amateurs (comme nous ?) les aiment particulièrement dans une ambiance chaleureuse… éventuellement le soir, au coin d’un feu que nous pouvons à nouveau allumer. Cap vers le Portugal pour chiner de grands portos tawny de la Quinta da Gaivosa.

Vins jaunes, vins orange, rivesaltes… Des méthodes de production étonnantes

Vins oxydatifs par excellence, les vins jaunes sont des crus jurassiens jamais ouillés mais élevés sous un voile de levures pendant au moins six ans et trois mois. A la dégustation, l’énergie des arômes assaille le nez. C’est tout un florilège de notes d’épices (curry, safran), de noix, de pommes compotées et d’herbes séchées qui annoncent une bouche d’une persistance extraordinaire et promet des mariages heureux avec un vieux comté, des tagliatelles en sauce aux noix ou un risotto aux morilles. Les plus curieux d’entre vous fondront pour le château-chalon 1999 de Jean Macle.

Véritable tendance du moment, les vins orange sont aussi appelés « vins blancs de macération ». Une dénomination qui en dit long sur le résultat. Vinifiés à peu près comme des rouges, les raisins engendrent des breuvages à la couleur accentuée et à la texture presque tannique. Vins de gastronomie, ces derniers se marient à des mets de caractère. Les références ne manquent pas au sein de cette vente mais nous ne saurions trop vous conseiller ceux du Vignoble du Rêveur (tenu par Matthieu et Jean-Michel Deiss), Fabien Jouves dans le Sud-Ouest et Léon Barral à Faugères.

Et puis, pouvions-nous proposer une vente de vin de méditation sans évoquer les rivesaltes ? Ceux-ci, élevés à l’air libre dans des bonbonnes de verre, affrontent le temps sans prendre une ride… Si ce n’est en gagnant des arômes riches de fruits secs et confits, de café, de caramel, de cacao et d’écorce d’orange. Le must ? Un accord avec un fondant au chocolat.

Des vins rouges et blancs à maturité

Sans grande surprise, les vieux millésimes, et surtout ceux d’anthologie, font toujours sensation auprès d’un public d’avertis à la recherche d’un temps qui n’est plus. Texture patinée et parfum évolué sont vecteurs d’émotions… et promettent des mariages heureux avec des mets automnaux. Champignons, viande grillée, courges rôties lui répondront à merveille. Optez donc pour de grands bordeaux (Haut-Brion, Lafite-Rothschild), bourgognes (Leroy SA, Claude Dugat) ou des côte-rôtie signées Rostaing.

Et pourquoi ne pas conclure cette douce litanie sur des spiritueux ? Armagnacs de Darroze, cognacs de Normandin-Mercier ou calvados de Drouin ne sont que des exemples…

Nous vous souhaitons une belle contemplation de tous ces lots ainsi qu’une bonne dégustation ?

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