Benjamin Kuentz : le whisky, une partition à composer

« Éditeur de whisky français », c’est ainsi que se présente Benjamin Kuentz, l’une des figures qui contribuent au dynamisme actuel de la scène whisky tricolore. Il sera présent sur l’espace spiritueux (12 h – 18 h 30) de Bordeaux Tasting les 14 et 15 décembre au palais de la Bourse à Bordeaux.

C’est après une expérience éclectique qui l’a mené des équipes commerciales de Bacardi-Martini aux panels marketing d’une joint-venture avec Nielsen que cet amoureux du goût, qui se serait vu chef, marin, parfumeur ou chef d’orchestre a l’idée en 2016 de se lancer dans une aventure qui réunira toutes ses vocations en une : devenir éditeur de whisky, en allant sourcer des eaux-de-vie dans huit distilleries françaises (de Rozelieures à Warenghem) pour en assurer lui-même l’assemblage et le vieillissement. « Je réunis des ingrédients, j’écris une recette, je compose un type de whisky issu d’un imaginaire, d’une inspiration, un moment de consommation, une saison, une humeur… » À la manière dont un Frédéric Malle s’entoure des plus grands nez pour composer des parfums dont il se fait l’éditeur, Benjamin Kuentz traque les matières premières qui vont lui permettre d’encapsuler une histoire en bouteille. En 2017 sort (D’un) Verre Printanier, sa première référence, un whisky frais, fruité, floral, une « madeleine de Proust ». Viendront ensuite Fin de Partie, Aveux gourmands, Végétal Musette, Spicy Nouba, autant de noms évocateurs et de saveurs différentes qui constituent la gamme permanente de la maison – laquelle s’enrichit d’éditions spéciales comme Aux Particules Vines (une série de whiskys affinés en fûts de vin) ou encore Uisce de Profundis, vieilli sous la mer.

On a récemment adoré sa création en collaboration avec Pascal Dusapin, compositeur de musique contemporaine, baptisée Inouïe Mélodie. Moins de sept ans après la sortie de son premier whisky, Benjamin Kuentz s’est déjà fait un nom et un prénom. Le meilleur reste à écrire. Et à éditer.