Depuis son rachat par Terroirs et Vignerons de Champagne (TEVC) en 2019, le chef de caves et ses équipes ont œuvré à redéfinir la gamme, lui redonner plus de lisibilité tout en conservant les marqueurs identité des vins de la Maison. Le nouveau rosé non millésimé en est une parfaite expression.
Marie Gicquel, directrice générale de la Maison, et Etienne Eteneau, son chef de caves, n’ont pas chômé depuis leur arrivée en 2019. « Il nous a fallu du temps pour pouvoir comprendre ce que nous avions en cave, la typicité des vins », explique-t-elle. Et d’ajouter, « après avoir repensé notre plateforme de marque en 2020, nous avons lancé officiellement une nouvelle marque, Abelé 1757. Il a fallu en parallèle tout le travail d’Etienne pour repenser les vins en leur apportant de belles améliorations ».
Parmi les évolutions majeures, l’une d’elles concerne la disparition de la gamme de millésimés. Aujourd’hui, ceux-ci sont réservés uniquement à la cuvée de prestige, Sourire de Reims. L’autre grand chantier a été initié à l’égard des cuvées de bruts sans année. « J’ai souhaité avoir une gamme non millésimée avec une vraie identité marquée » explique le chef de caves. Son idée ? Que le nouveau rosé non millésimé rompe avec sa composition passée, très classique et finalement passe partout. Exit donc les 90% de chardonnay associés à 10% de vin rouge et place à un ADN beaucoup plus fidèle à celui de la Maison. Et C’est un changement radical. Ce « Brut rosé » (55€) joue désormais l’équilibre à parts égales entre le chardonnay, véritable pilier de la Maison, et le rosé de macération issu des Riceys. Cette équation peu commune en Champagne se révèle tout à fait intéressante à la dégustation. En outre, elle constitue un point d’entrée idéal pour comprendre toute la singularité de la cuvée Sourire de Reims, un 100% rosé de macération des Riceys champagnisé.
Pour le chardonnay, Etienne Eteneau souhaitait avant tout pouvoir trouver de la fraîcheur ce qui explique qu’une partie des approvisionnements ont été sourcés dans le Sézannais (en plus de la Côte des blancs et du Vitryat). Le rosé des Riceys, lui aussi, joue moins sur la puissance que sur l’élégance. « Sur les Riceys, les vins rosés ont un côté fruité, joliment épicé mais qui demeure délicat en comparaison de vins rouges en provenance de célèbres crus comme Bouzy ou Ambonnay qui sont très expressifs et tanniques ». On obtient donc ici un champagne très fin au nez, exhalant de belles notes florales et citronnées ainsi que quelques épices douces, les fruits rouges jouant plutôt les seconds rôles. La bouche s’avère aérienne, ronde et onctueuse. Une sensation portée par une bulle relativement fine, ce que le chef de caves explique avec la charge tannique moindre qui parfois peut la durcir. Le dosage à 7,5g/l permet d’enrober la matière et d’éviter l’écueil d’une amertume trop prononcée. A noter que, dans cette cuvée et de manière générale, Etienne Eteneau a souhaité renforcer la part des vins de réserve dans les assemblages, entre 20% et 30%.
Les consommateurs découvriront ce Brut rosé dans un tout nouveau flacon, lui aussi décliné de celui, très épaulé, de la cuvée Sourire de Reims. Autant d’évolutions qui semblent trouver leur public, Marie Gicquel rappelant que « les volumes pour la Maison à fin 2024 était en croissance de 7% et que de nombreux nouveaux marchés ont été récemment ouverts (Corée du Sud, Royaume-Uni) ou sont en passe de l’être (Portugal, Suède, pays de l’est).”
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