Le Beaujolais nouveau célébré avec Fabrice Sommier à Tokyo
Ce troisième jeudi de novembre, c’est la fête pour les amateurs de vin du monde entier ! Le lancement du Beaujolais nouveau est un rendez-vous immanquable. Bien que cette tradition soit ancrée depuis longtemps en France, c’est au Japon que ce vin jeune suscite un engouement particulier. Chaque année, l’Archipel nippon s’illumine aux couleurs de la fête pour accueillir ce nectar fruité. Cette année encore, la célébration promet d’être exceptionnelle avec la présence de Fabrice Sommier.
Le Japon, premier marché du Beaujolais nouveau après la France
Ce n’est un secret pour personne : les Japonais sont de grands amateurs de vins français. Et le Beaujolais nouveau ne fait pas exception avec 2,2 millions de bouteilles importés en 2023, suivi des États-Unis (1,1 million de bouteilles), du Royaume-Uni (591 000 bouteilles), du Canada (291 000 bouteilles) et de la Belgique (155 000 bouteilles). Cette nuit, à Tokyo, les regards étaient tournés, vers Fabrice Sommier, président de l’Union de la sommellerie française, et figure emblématique du Beaujolais. « L’arrivée du Beaujolais nouveau est toujours un engouement sans précédent auprès des amateurs de vin. Chaque année, à l’approche du troisième jeudi de novembre, les passionnés se rassemblent pour célébrer l’arrivée de ce vin frais et fruité, symbole de la région viticole française. » Cette passion pour le vin primeur s’explique notamment par une culture du vin en constante évolution au Japon, ainsi qu’une grande curiosité pour les produits français.
Les festivités autour du Beaujolais nouveau au Japon
Le lancement des Beaujolais nouveaux au Japon (avec 8 heures d’avance sur la France à cause du décalage horaire) est l’occasion de nombreuses festivités comme les fameux bains de vin de Beaujolais nouveau, ou les dégustations géantes organisées dans la capitale nipponne. « Beaucoup de lieux (restaurants, caves, distributeurs et bars japonais) organisent des événements spéciaux, où les convives peuvent déguster ce vin accompagné de plats typiques. Des dégustations, des concerts et même des cours de cuisine sont organisés pour célébrer cet événement. Les magasins restent ouverts jusqu’à minuit, l’heure fatidique pour proposer à leurs clients d’acheter et de déguster ce breuvage tant attendu » explique Fabrice Sommier.
Un fort engouement
Plusieurs raisons expliquent cette ferveur. Le Beaujolais nouveau est un vin jeune, fruité et facile à boire, ce qui en fait un produit très apprécié et accessible gustativement des consommateurs japonais et particulièrement des femmes. « La pluie et le soleil semblent avoir apporté assez pour obtenir une palette plus équilibrée. On peut parler de bonne cuvée, le Beaujolais nouveau de cette année n’a pas trop de tanin » décrit le vice-président de l’interprofession du Beaujolais, Sébastien Kargul. « Rarement un millésime aura demandé de la part des vignerons autant d’attention, tout au long de l’année culturale » complète Jean-Marc Lafont, président de l’intersyndicale Inter Beaujolais.
En revanche, compte tenu de son prix sur place, c’est presque un produit de luxe. Comptez entre 2 à 3 000 ¥ (environ 12 € à 18 €) la bouteille comme prix d’appel alors qu’en France, on trouve une bouteille qui allie qualité et bonne affaire autour de 8 €. Pour une population qui adore les traditions saisonnières et leur côté festif, le lancement du Beaujolais nouveau est associé à la fête, à la convivialité et à la bonne humeur, des valeurs très appréciées au Japon.
« Un véritable phénomène culturel au Japon »
Enfin, la France est un pays très apprécié des Japonais et le Beaujolais nouveau est perçu comme un produit typiquement français. « Cette tradition, qui a commencé à se populariser dans les années 1980, est devenue un véritable phénomène culturel au Japon. Les Japonais apprécient non seulement le goût unique du Beaujolais nouveau, mais aussi l’expérience festive qu’il représente. Les producteurs de Beaujolais sont heureux de mettre en avant la qualité de leur vin et l’importance de la méthode de vinification, tout en s’attachant à préserver les valeurs traditionnelles de leur terroir », explique Fabrice Sommier.
Et comme dit le Meilleur Ouvrier de France en Sommellerie 2007 : « La vie est trop courte pour boire du mauvais vin. »
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