Décédé dimanche dernier à l’âge de 75, l’acteur, figure majeure du cinéma français, avait revêtu avec brio, le temps du film « Tu seras mon fils », la casquette de vigneron du côté de Saint-Émilion.
Acteur, réalisateur, scénariste, metteur en scène et producteur, c’est un monstre de cinéma qui s’en est allé en la personne de Niels Arestrup. D’abord comédien de théâtre – carrière qu’il a continué d’embrasser en parallèle du cinéma, récompensée par un Globe de Cristal et un Molière –, c’est bien sur le grand écran que ses répliques ont trouvé un écho encore plus important. De Jacques Audiard à Albert Dupontel, de Claude Lelouch à Steven Spielberg, Arestrup aura brillé sous l’œil d’un nombre important de grands réalisateurs durant ses 50 années passées sur les plateaux de tournage, 50 ans de carrière salués notamment par trois César du meilleur acteur dans un second rôle pour les films « De battre mon cœur s’est arrêté », « Un prophète » et « Quai d’Orsay ».
S’il a excellé dans des seconds rôles, il a également occupé le devant de l’affiche avec de nombreux premiers rôles, et notamment celui d’un vigneron dans le film « Tu seras mon fils » de Gilles Legrand, sorti dans les salles en 2001. Niels Arestrup y joue le rôle de Paul de Marseul, propriétaire d’un vignoble bordelais renommé à Saint-Émilion. Alors que son régisseur – interprété par Patrick Chesnais – tombe gravement malade, Martin, le fils de Paul incarné par Lorànt Deutsch, se voit comme le successeur idéal. Pourtant, Paul, qui se fait une haute idée du métier de viticulteur, estime son fils incapable de réaliser dignement cette tâche. C’est le vignoble du Clos Fourtet, premier grand cru classé de Saint-Émilion, qui avait servi de décor à cette tragédie familiale. La propriété de la famille Cuvelier a d’ailleurs rendu hommage à l’acteur sur ses réseaux sociaux.
Les obsèques se dérouleront mardi prochain en l’église Saint-Roch, dans le 1?? arrondissement de Paris.
Cet article Quand Niels Arestrup était vigneron est apparu en premier sur Terre de Vins.