Depuis plusieurs années, via le Ruinart Studio, la Maison champenoise initie des collaborations avec des artisans d’art et des talents émergents pour réécrire et repenser son univers. Cette année, elle a confié trois jéroboams de Ruinart rosé à la brodeuse de métal Marie Berthouloux.
Chaque projet en collaboration avec un artisan d’art explore un thème en résonance avec les valeurs de Ruinart : la nature, la transmission, l’écologie, le temps long. L’artisan devient un partenaire à part entière, chargé d’incarner visuellement les engagements de la Maison. Cette année, c’est par une création d’exception, fusion entre viticulture durable, artisanat d’art et créativité contemporaine, que Ruinart réaffirme son identité : une édition ultra-limitée de trois jéroboams de Ruinart Rosé, habillés par la brodeuse Marie Berthouloux accompagnée de la tapissière Anaïs Jarnoux et de la vannière Marie Drouet.
À la tête de l’atelier Ekceli, Marie Berthouloux magnifie et réinvente la broderie métallique, un art hérité des arsenaux militaires sous Louis XIV. Elle a imaginé pour le jéroboam de Ruinart une « robe » brodée, véritable paysage miniature inspiré de son immersion dans les vignes champenoises. Feuilles stylisées, sarments torsadés, textures organiques et pigments naturels composent un manteau vibrant, réalisé à la main avec une précision d’orfèvre. Chaque pièce a nécessité près de 300 heures de travail dont 270 pour la seule broderie. « J’ai passé des heures entre deux rangées de vignes, à observer l’environnement, les feuillages dentelés, les troncs tortueux, les éclats de lumière sur l’écorce, la terre plutôt sèche, des bouquets de pissenlits, des fragments de bois, un moulin au loin sur une colline. Ce moment d’observation m’a profondément inspirée », confie l’artiste. De cette expérience sensorielle, elle a tiré une œuvre où chaque détail rend hommage au terroir.
Cette pièce d’art s’inscrit dans le cadre du Ruinart Studio, une initiative lancée en 2021 pour inviter une nouvelle génération d’artistes à utiliser ou réutiliser les matériaux issus de son activité. L’upcycling mariant démarches responsable et artistique devient ainsi poésie : lies de vin, coiffes métalliques rose cuivré, fils dorés des muselets, tissus ou encore osier renaissent pour une seconde vie incarnée dans une sculpture textile spectaculaire. La circularité, ligne directrice de l’œuvre, est visible dans chaque fil, chaque tressage, chaque couture.
Marie qui « aime travailler avec des matières de récupération qui ont déjà vécu » a transformé les matières délaissées en cannetilles, fils de métal enroulés en spirale serrée sur lesquels sont brodés feuilles et branches apportant une lumière vibrante. Anaïs Jarnoux a créé le support textile sur mesure pour le flacon et Marie Drouet le fourreau en osier permettant de présenter et préserver l’ensemble avant et après dégustation. « C’est un travail très physique et qui nécessite une forte concentration » avoue Marie Berthouloux. « Et ensuite quelques séances de yoga et d’osthéopathe. Fabrique Singulière, agence de développement des projets pour les maisons de luxe en lien avec un réseau d’artisans a proposé quelques talents en lien avec l’identité et l’actualité de la maison. Et Ruinart a choisi. « Je savais seulement que c’était pour habiller des jéroboams et il fallait que mes valeurs correspondent aux leurs. Ensuite j’ai eu carte blanche. Peu de projets laissent une telle liberté aux artistes ; les maisons de luxe sont en général très cadrées et il n’y a pas autant d’échanges avec les équipes. J’ai proposé une vingtaine de croquis avec des échantillons et nous avons échangé pendant deux ans, un délai plutôt confortable, avant d’aboutir à des prototypes pour valider les matières, les couleurs, les volumes, les effets…en réajustant en permanence », décrit Marie Berthouloux.
Depuis sa fondation en 1729, Ruinart cultive un rapport étroit à l’art et à la création. Son lien avec les artisans d’art s’est affirmé au fil des dernières décennies comme un pilier de son identité culturelle et environnementale. Ces collaborations ne sont pas simplement ornementales, elles incarnent également une philosophie, un engagement durable et une volonté de transmission. Depuis 2020, Ruinart a intensifié ses engagements RSE. Le recours à l’artisanat s’est naturellement inscrit dans une logique de sobriété, de circularité, de transmission et de régénération des matières : revalorisation du marc de raisin, recherche de pigments naturels, encres biosourcées…. La création par l’agence Pica de l’étui « seconde peau », 100 % recyclable et sans plastique, en alternative au coffret traditionnel, en est un exemple phare.
Ce bijou artistique enrobe un vin lui aussi d’exception : le jéroboam de Ruinart Rosé, assemblage de 55 % de pinot noir de la Montagne de Reims et de la vallée de la Marne (dont 18-19 % vinifiés en rouge) et 45 % de chardonnay de la Côte des blancs et de la Montagne de Reims, majoritairement classés en Premiers crus avec 25-30% de vins de réserve et dosé à 8 g/l.. Une robe rose grenade aux reflets légèrement orangés, des bulles fines et persistantes, un bouquet de fruits exotiques (litchi, goyave), de fruits rouges (cerise, framboise), de pétales de rose et d’épices douces (fève tonka, muscade). En bouche, une attaque franche, une effervescence caressante, une fraîcheur délicatement mentholée, une note de pamplemousse rose… Une partition idéale à l’apéritif ou pour accompagner tout un repas, un jambon cru italien, un tataki de saumon, un gaspacho andalou, un magret aux airelles, une soupe de fruits rouges.
Les trois exemplaires sont proposés en vente exclusive au 4 rue des Crayères à Reims, au cœur de la Maison Ruinart.
Retrouvez la Maison Ruinart à Paris, le samedi 24 mai à l’occasion de Champagne Tasting
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