Un mois après la décision de la Chine de faire trinquer Cognac. La ministre déléguée au Commerce extérieur, Sophie Primas, annonce que les négociations restent « clairement ouvertes » avec Pékin, et n’écarte pas l’option d’une réplique de Paris.
Après une rencontre dimanche soir à Shanghai avec le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao. Sophie Primas assure avoir eu avec son homologue chinois un discours « extrêmement ferme », soulignant que Paris est favorable à des négociations. « Nous ne sommes pas dans une escalade de guerre commerciale et donc il faut rentrer en négociation ». En France, le Bureau national français interprofessionnel du cognac (BNIC) s’estime « sacrifié » par le gouvernement, qui a fermement soutenu l’imposition par l’UE de droits de douane supplémentaires sur les voitures électriques importées de Chine, définitivement confirmée la semaine dernière par Bruxelles.
C’est en anticipation de cette mesure que Pékin impose déjà depuis mi-octobre aux importateurs le dépôt d’une caution auprès des douanes chinoises, et menace désormais de surtaxe les brandys (les eaux-de-vie à base de vin) européens, dont le cognac représente 95?% du total. « On va avoir entre les producteurs de cognac, l’État français et l’Union européenne une discussion à trois, spécifiquement sur ce marché-là », a indiqué Sophie Primas, avant de préciser : « Et ça sera fait d’ailleurs probablement entre nos deux présidents lors du sommet du G20 » au Brésil, à la mi-novembre, et « également au niveau des Premiers ministres, puisque Michel Barnier a souhaité indiquer qu’il organisera ici des discussions entre Premiers ministres ».
Alors que l’imposition de surtaxes sur le cognac pourrait bloquer à ce produit l’accès au marché chinois, le gouvernement se dit « prêt à prendre toutes les mesures techniques, juridiques possibles » le cas échéant.
Écrit avec AFP
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