Le 1er Salon des Bordeaux Hors Classe

Un nouveau salon a réuni en novembre onze domaines du Bordelais, venus présenter à Paris les vins de leurs propriétés. Des maisons familiales qui s’unissent afin de faire connaitre leurs vins, de grande qualité, prêts à boire, disponibles et à prix abordables.

« Nous avons décidé, entre amis, d’unir nos forces pour mieux nous faire et connaître et reconnaître » : tel est le credo des onze propriétaires qui ont eu l’idée de faire déguster leur production dans les salons du George V (Paris 8) en novembre. Tentés par la proposition de trouver des vins assez évolués pour être vendus instantanément dans une fourchette de prix accessible, professionnels et journalistes ont répondu présent. « Bordeaux Hors Classe » n’est ni un club, ni une association. C’est avant tout un groupe de vignerons amis qui ont organisé un premier salon ensemble « pour voir ». Ils ne savent pas encore s’ils formaliseront leur entente.

Propriétés familiales

La spécificité de « Bordeaux Hors Classe » ? Il y en a plus d’une et choisir un ordre pour les présenter n’est pas chose facile. Il semble toutefois que pour la plupart des membres du groupe, c’est l’amitié entre eux et la passion pour le vin qui fait le lien. Les onze membres sont ici réunis en tant que propriétaires de maisons familiales, vouées à être transmises à leurs enfants. A l’opposé de leur activité principale au sein d’une entreprise connue mondialement, château, négoce ou conseil. On trouve ainsi Ludovic Von Neipperg avec le château d’Aiguilhe en Castillon Côtes-de-Bordeaux, à l’ombre du premier grand cru classé Château Canon La Gaffelière à Saint-Emilion, Château Fontenil, le Fronsac de la famille de l’œnologue international Michel Rolland ou Château Marsau, le Francs Côtes-de-Bordeaux d’Anne-Laurence et Mathieu Chadronnier, du négociant CVBG.

Jardin secret sur des terroirs méconnus

Les onze propriétaires se retrouvent autour de leur « non-classement », de leurs terroirs d’exception souvent insoupçonnés, de la façon dont ils travaillent avec soin comme dans leurs grands châteaux (classés ou assimilés), de leur désir de rester accessibles, en prenant en main leur distribution (même si beaucoup sont aussi distribués traditionnellement par la place de Bordeaux). Les « jardins secrets » de ces hommes et femmes habituellement dans la lumière présentent un large éventail d’appellations, principalement de la rive droite : Castillon Côtes de-Bordeaux, Francs Côtes-de-Bordeaux, Lalande-de-Pomerol, Fronsac, Puisseguin-Saint-Emilion, Montagne- Saint-Emilion, mais aussi Bordeaux, Bordeaux Supérieur, Entre-deux-Mers.

Prêts à boire à prix abordable

Pour l’amateur de vin, ces vins sont tentants, puisqu’ils sont sur le marché, disponibles, la plupart entre 20 et 50 €, pour des millésimes qui se boivent bien, 2015 à 2019. L’idée de ce pseudo-club n’est pas neuve, elle trottait dans la tête de chacun et le plus difficile a été de lui trouver un nom. « On avait le concept, des propriétés familiales, avec des personnes investies personnellement, des terroirs souvent méconnus et sans classement officiel » résume Jean-Francis Pécresse (Château Canon-Pécresse à Fronsac). L’agence Pain Vin & cie d’Alexandre Lazareff a concrétisé le projet et le conseiller viticole Stéphane Derenoncourt (et au domaine de l’A en Castillon Côtes-de-Bordeaux) en a trouvé le nom. Longue vie à Bordeaux Hors Classe.

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