Pluies abondantes, arrachage de vignes, maladies… alors que les vendanges des rouges battent leur plein, le vignoble bordelais s’attend à une récolte qui s’annonce « historiquement faible », dixit le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).
Dans le premier vignoble AOC de France en superficie, les vendanges ont été lancées pour les rouges la semaine dernière à Pessac-Léognan et Pomerol, avant de commencer cette semaine dans les autres appellations, pressées par les fortes précipitations qui s’abattent dans la région.
« On a commencé mardi, il y aura peut-être un léger manque de maturité, mais ce n’est pas la panique. Avec les pluies, ça ne servait à rien d’attendre plus », explique Mélanie Sartorius, responsable technique du château Mauvesin Barton à Moulis-en-Médoc, propriété du groupe Barton Family Wines en compagnie des deux crus classés de Saint-Julien, les châteaux Léoville Barton et Langoa Barton.
Du côté de Margaux, la cheffe de rang Dalila Nunez estime qu’il « faudra faire vite si l’on ne veut pas perdre une partie de la récolte », en montrant une grappe de raisins flétris par le botrytis.
Selon le CIVB, comme dans d’autres vignobles du pays, la récolte sera « historiquement faible » cette année et inférieure aux 3,8 millions d’hectolitres produits l’an dernier. Conséquence des dégâts causés par les maladies et d’une baisse volontaire de la surface cultivée. Pour le directeur de la communication du CIVB, Christophe Chateau, pour les rouges, 2024 « ne sera pas le millésime du siècle, mais un millésime moins alcoolisé, plus sur le fruit, à consommer rapidement, finalement conforme à ce qu’attend le marché aujourd’hui ». Il précise en revanche que la récolte des blancs et des crémants, démarrée plus tôt cet été et désormais achevée, présente de « jolis volumes, très qualitatifs ».
Écrit avec AFP
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