Costières de Nîmes : Le “croco” change de peau
Exit le rose flashy, le crocodile et le palmier, l’appellation Costières de Nîmes a révélé sa nouvelle identité visuelle. Un nouveau logo au design épuré, moderne et aux couleurs plus chaudes, conviviales pour coller à la montée en gamme de ce vignoble si singulier de la Vallée du Rhône.
« C’est une mue plus qu’une mutation ! » Installé dans la cave du restaurant le Wine Bar Le Cheval Blanc, place des Arènes, Cyril Marès affiche sur son polo la nouvelle identité visuelle des Costières de Nîmes. Le président de l’appellation précise sa pensée : « On a voulu fédérer et partager autour d’une vision plus claire de la personnalité de notre terroir et de nos vins. Avec le rose fuchsia, on était bien évidemment visible localement mais l’image pouvait coincer dans d’autres segments où on nous prenait peut-être pas assez au sérieux. » Pour toucher une nouvelle audience, améliorer la reconnaissance de la marque et affirmer son ambition sur un marché de plus en plus concurrentiel, il fallait une image plus moderne, plus épurée, tout en gardant les couleurs du terroir, le terracotta pour cette terre rougeâtre et ces galets roulés, et cette petite vague sur le “e” des Costières symbole de brise marine. « On peut dire que c’est le logo de la maturité, on ne l’a pas choisi, ça s’est présenté à nous avec l’évolution qualitative des vins, ajoute Aurélie Pujol, la directrice de l’appellation. Nous sommes le seul vignoble du Rhône à bénéficier de cette singularité : le côté minéral et solaire des galets roulés sur un sol profond et le souffle frais de l’influence méditerranéenne. » Dans les faits, les vins sont aujourd’hui reconnus pour leur élégance et cette typicité de fraîcheur et de salinité. Un paradoxe pour le vignoble le plus au sud de la Vallée du Rhône.
Sortir d’une image générique et clarifier son positionnement
Ce relooking fait partie intégrante d’un mouvement audacieux et stratégique entamé depuis quelques années par la nouvelle équipe afin de clarifier le positionnement des Costières. « Aujourd’hui, nous nous affirmons via plusieurs vecteurs : la qualité de nos vins (choix de freiner la production de 50 000 hl en 5 ans pour la montée en gamme), l’implication de nos vignerons dans les démarches environnementales (environ 80% des 70 caves particulières et 11 coopératives sont aujourd’hui engagés dans une certification) mais aussi une meilleure maitrise des circuits (hard discount délaissé, moins d’export vers le marché chinois) », ajoute Cyril Marès. Pour sortir d’une image générique, les Costières veulent prouver qu’ils existent aussi via leurs particularités, en mettant l’accent sur l’authenticité, le partage et la convivialité, en France mais aussi à l’étranger. « J’étais en Angleterre la semaine dernière et j’ai pu voir les premiers retours très positifs de nos acheteurs sur cette nouvelle identité, confie Jérôme Castillon, vice-président des Costières et vigneron au Château l’Ermite d’Auzan. Je suis sûr que nous sommes sur la bonne voie pour viser également une nouvelle génération de consommateurs de vin, tout en fidélisant les amateurs déjà conquis. » L’avenir, c’est aussi le rééquilibrage de la production de blancs avec l’envie de pointer à 20% (contre 10% aujourd’hui pour 45% de rouge et autant de rosé). « Nous avons en projet d’intégrer également les cépages picpoul blanc, souvigné gris et tourbat blanc en qualité de VIFA dans notre cahier des charges », conclut Aurélie Pujol.
Pour prendre le pouls et le ressenti de ce nouveau logo auprès du public, le syndicat donne rendez-vous du 15 au 19 mai sur l’esplanade Charles de Gaulle pour le premier grand rendez-vous de la saison : la Bodega des Costières. Quatre jours de musique, de dégustation autour de 35 cuvées et de restauration 100% terroir avant la 14e édition des Vignes Toquées les 1er et 2 juin et Minuit Toqué le 28 juin, une balade nocturne unique au cœur des vignes du Château de Nages.
Plus d’informations sur https://www.costieres-nimes.org/
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